L’histoire de Rafaël s’est déroulé il y a un demi-siècle, ou presque. Elle n’est pas différente de celle des autres vampires : la transformation reste la même, il suffit juste d’être repéré dans la foule d’humain comme étant le candidat idéal, le meilleur. La crème des vampires se trouve chez les Volturies, mais aussi dans d’autres familles de part le monde. Et pourtant, ce sont les seules reconnus comme « Royale » et les seuls à être véritablement respecté par crainte de subir leur colère, leur puissance. Il aimait se sentir puissant, il l’avait toujours été et se délectait de ce qu’il faisait subir aux autres. Tout commença un jour de pluie, lorsqu’une lettre arriva dans le manoir de sa famille…
«Très cher Roi de Perse,
Le moment est venu pour vous de céder la place, mais prenez votre temps et laissez couler le sang. Ce sera celui de votre famille qui lavera vos pieds, ce sera le sang de vos fils qui remplacera votre vin. Ce sera le venin qui finira de vous tuer. Le lent poison d’une solitude retrouvé et celui de quelques vies volées. Une punition et plusieurs tombes, voilà votre prédiction.
Hassanssine »
Cette lettre, bien sur, avait été caché aux yeux de tous et dévoilé qu’à celui qui devait prendre les décisions : le Roi. Ce qu’il trouva étrange était qu’il avait lui-même ordonné à son frère de faire disparaitre ces tueurs qui servaient l’empire au par avant et qui avait apporté conseils et formation au petit Rafaël : d’où ses aptitudes.
Malgré l’ampleur de la menace pesant sur la famille royale, la lettre fut détruite par les flammes et les prédictions furent ignorées.
Rafaël faisait partit de la haute société de Perse, un empire puissant qui était respecté de par l’influence de leur roi et les stratégies de guerre de ses colonels. Des fameux soldats enviés de part le monde. Surtout lui car dès son plus jeune âge il su montrer à ses précepteurs des capacités incroyable qui le placèrent en tête de liste des futurs soldats récompensés. Bien sur, le fait qu’il soit un prince l’empêchait de mettre sa vie en péril sur les champs de bataille. Ce qu’il ne supportait pas. Le combat était sa vie et il vouait un culte à son épée dont il prenait soin régulièrement, sans jamais s’en lasser. Le fait que ses frères, ses amis soient sur le terrain et pas lui le dérangeait et le mettait dans des colères folles.
La guerre se déclara alors un jour, sans que personne ne soit vraiment au courant. Il avait suffit d’une provocation adverse, un mot en trop pour que les deux pays s’affronte. Le frère du Roi actuel, l’oncle de Raf, souhaitait le trône depuis l’enfance, pourtant il n’en était pas capable, ne possédant ni le charisme ni même la sagesse. Il avait alors utilisé son don de manipulation pour amener les pays à entrer en guerre et distraire l’attention du Roi pour lancer les Hassanssines à l’attaque. Il manigança une stratégie des plus basiques dans son coin pour faire monter la pression, pour provoquer la rébellion et y parvint avec tous les honneurs. Mais il n’y avait que lui-même et son âme maudite pour partager l’aisance et la satisfaction d’une victoire. Comme on dit bien souvent, l’honneur vaut mieux que le trophée.
La menace des guerriers de l’ombre se mit alors à exécution.
Le premier des frères fut égorgé dans son sommeil et présentait à ses poignets des morsures de vipère… Le second manqua de périr d’une flèche dans le cœur, qu’il évita vraiment de justesse avant d’en prendre trois autres au même endroit et le dernier, le plus petit de tous qui était seulement âgé de 22 ans à ce moment là fut blesser gravement et garda une longue cicatrice sur sa cuisse gauche mais il en réchappa et fuya au travers du pays pour se perdre dans les déserts. Il se sentit poursuivit et échappa longtemps encore à la mort. Une dernière attaque lancer contre lui le fit passer pour mort. Par chance il s’en sortit indemne et jura la perte des « Hassanssine », les tueurs de la secte maudite. Son père, le Roi tant respecté de Perse succomba empoisonné et l’oncle Callim prit la place tant désiré de son frère.
Lorsqu’il apprit cette nouvelle la rage s’empara de son corps et lui fit détruire toute parcelle de vie autour de lui, comme possédé, il se rendit dans la ville de son enfance et emprunta les routes secrète menant au palais : il tuerait l’assassin de sa famille de ses propres mains. Quiconque s’interposerait entre lui et sa cible, trépasserait.
Une lueur bien différente régnais dans son regard que jadis l’on comparait à celui d’un oiseau de proie pour l’intensité et l’intelligence qu’il reflétait. Il était désabusé et en voulait à ceux auquel il avait généreusement accordé sa confiance. La trahison était le pire des poisons : elle envahit votre âme et laisse une trace indélébile dans chaque recoin, faisant naitre la haine dans son sillage et la rage dans sa trainée. Il vous ronge de l’intérieur pour ne laisser que ce qui peut vous rendre mauvais, incendiant votre âme au point que plus personne ne sache la reconnaitre. Libérant vos pires démons et vous faisant voir simplement ce qu’il y a de plus noir.
Le poison avait tué la part de gentillesse et de bonté qui animait un cœur encore enfantin. Il m’avait transformé en une redoutable machine à tué sans aucun état d’âme et prêt à tout pour venger l’honneur de la famille Warms.
Ce que Raf ignorait encore, c’est que la secte des Hassanssines n’était autre qu’une redoutable armée de vampire, une quinzaine tout au plus, ayant des vues sur le sang du noble peuple de Perse.
***
C’est ainsi qu’un jour de novembre, Rafaël sortit des murs du manoir et commença sa quête de sang. Il tua de sa fidèle épée chaque corps se présentant devant ses yeux vengeurs. Il arriva à retrouver son oncle mais celui-ci, lâche, fuyait. Sa rage s’accentua d’avantage alors dispersant chaque meuble autour de lui, creusant les murs de ses poings, massacrant toute la fragilité et l’équilibre que son père avait prit soin de mettre dans cette pièce.
Sans le voir venir, par un moment d’inattention, il fut mit à terre et bourrer de coup de pied qui lui déchirèrent l’intérieur créant une hémorragie tant la force appliqué à la tâche était importante. Il resta là, sur le sol, face à ce carnage qu’il avait lui-même créé et contempla la scène en se délectant de sa douleur. Et oui, souffrir prouvait que l’on était bien vivant. Et il l’était encore, il savourait chaque parcelle de vie qui restait encore dans son corps, écoutant pour la première fois le silence, l’appréciant. Sa tête fut alors relevée par une main qui agrippait avec force ses cheveux. Lorsqu’il fut à hauteur de l’homme lui imposant cette humiliation, il se contenta de graver son image au fond de son esprit, les moindres cicatrice présente sur son abominable visage, et d’écouter sans un mot les mots qui défilaient autour de lui :
« Ton père n’a pas eu la sagesse d’esprit de prendre ma menace au sérieux. Il lui en a couter la vie, ainsi qu’à tes frères. Pourquoi es tu le seul à nous avoir résisté ? Je vois que l’entrainement que tu as eu à nos côtés lorsque tu étais encore un jeune enfant à eu son effet. Tu nous dois la vie. La dette est presque remboursée, bien que mon cadeau vaille davantage que celui que tu m’as donné. La vie de tes proches n’est rien à mes yeux qu’une distraction, alors je vais continuer à m’amuser. Mais tu en seras le jouet, je vais faire de toi le garde du corps personnel de ton nouveau Roi. Bien le bonjour à ton oncle de ma part ! »
Il se leva alors et sortit la tête coupé d’un sac en toile puis dans un élan reprit par ses soldats autour de lui il cria :
« Vive le Roi ! Longue vie au Roi ! »
Puis il fondit sur la gorge de Rafaël et lui fit don de l’éternité. Sa punition était de vivre seul dans ce monde cruel où la chasse aux vampires étaient fréquente.
A son réveil il se trouvait entouré des Hassanssines et surtout de leur chef qui le regardait avec curiosité. Il ne bougea pas de sa place, procédant à une rapide observation des lieux. La discrétion était de mise et la stratégie s’élaborait dans son esprit sans qu’il n’y fasse plus attention que ça. C’est ce qui lui permit de s’enfuir et d’éloigner la garde de lui-même. Bien sur, Raf avait pensé à tout. Il avait adressé un petit mot à Yann, comme celui-ci se faisait appelé, lui promettant que rien n’était finit et que ce n’était que le début de l’éternité. Il avait comprit ce qu’il était devenu et savait ce qu’il devait faire.
Les Volturi, mes sauveurs et nouveaux maitres.
Deux jours plus tard ou peut être un petit peu plus, le jeune vampire assoiffé et désorienté se retrouva dans la cours de Voltera à demander de l’aide à des trois Rois entouré d’une garde des plus magnifique. C’est ainsi que débuta sa nouvelle vie de Volturi, là où richesse, femme et combat sont présent à tout moment. Ma rencontre avait été du à mes recherches antérieur, je savais où les trouver et j'avais déjà ma stratégie pour les fuir au cas où rien ne se passerait comme prévu. Ils m'observaient en détails me semblait t-il et surtout l'homme répondant au nom d'Aro. Il dirigeait ce clan puissant et sans âge. Une sorte de patriarche.
Ma venue semblait le ravir et pourtant il ne fit que prendre ma main, sans accorder d'importance à mes mots, à mes supplications sans fin d'un homme blessé et assoiffé. Une fois qu'il m'eu relâcher celle ci, un grand sourire se déposa sur son visage et d'un signe de tête presque imperceptible il me fit emmener dans une chambre du château. Plus tard, c'est à dire quelques semaines après l'incident il me rendit visite personnellement et m'expliqua qui il était et ce qu'il cherchait à protéger. Aro continua en décrivant le don que j'avais et me demanda de lui raconter mon histoire. Il approuvait sans cesse d'un signe constant de la tête et à la fin de mon récit me fit un sourire digne d'un homme heureux. Il était presque bizarre sur son visage. Je gardais mon visage froid, renfermé et répondit avec confiance à sa question :
-
Veux tu faire partit de ma garde personnel ? Tu auras ton rang, tes soldats et autant de chose que tu le souhaitera si tu me rapporte les résultats escompté.-
Oui.La machine était à présent lancé. Je vivais, obéissais, élaborais des stratégies de combat à leur côté ; Plusieurs rencontres s'offrir à moi tel que la ravissante Sayuri et sa soeur Kim. D'autres encore tel que Jane, Alec ou même Démétri me firent l'honneur de m'adresser la parole. Ma seconde vie débuta dans un cheminement parfait de bonne choses.
Rien à dire de plus. Simplement une nouvelle leçon de vie à enregistrer dans son esprit, seulement un morceau de phrase qui résonne comme une voix d’enfant dans un corps d’adulte prisonnier de l’éternité :
« La faiblesse est le pêché de l’âme ; Le courage est ce qui la fait vivre. ».
Un jour, je reviendrais pour me venger. Prenez garde.
Qui sème le vent, récolte la tempête.