C'était Thanksgiving!(oui je suis un peu à la bourre, niveau timing^^) Les filles avaient cours aujourd'hui, et Aaron travaillait bien sur. J'avais décidé de faire la cuisine pour ce soir, bien que je sois meilleure chercheuse de trésor que femme au foyer. Je prenais mon mal en patience : alors que la dinde était au four. Je cherchais désespérément les assiettes et couverts dans cette cuisine. C'était à croire qu'Andréa et sa soeur n'avait pas fait que réaménagé sa chambre mais aussi une réorganisation de la cuisine, je ne trouvais plus rien. Une fois la table prête dans la salon, je me jeter sur ma dinde qui était malheureusement loin d'être prête. Ma mère en serait surement morte due à une crise cardiaque si elle l'avait vu.

-Tu n'as jamais sue faire la cuisine ma pauvre Marilee, pourquoi essayer. Si tu veux nous empoisonner moi et on père tu t'en sors très bien!

C'était toujours les mêmes remarques. sa mère se plaignait de ne jamais la voir, elle, Aaron et les filles. Mais dès qu'elle mettait le pied dans la maison c'était pour se plaindre de la nouvelle tenue de l'une, de la coupe de cheveux de l'autre, de leur résultat scolaire qu'ils soient bons ou non n'avaient d'ailleurs aucunes importance! Après avoir affichée un large sourire en imaginant cette scène je me remettais aux fourneaux.
Telle celle que je voulais ne jamais devenir ou du moins à qui je ne voulais pas ressembler étant jeune, je me lançais dans la création du dessert en fredonnant les paroles d'une chanson dont j'aurais jurée avoir oublié les paroles si on me l'avait demandé quelques instants plutôt! Alors que je mettais la touche finale à "mon chef-d’œuvre" la sonnerie retentit. Je me rendais aussi vite que possible à l'entrée. L'horloge du salon venait de sonnait ses 18h. Je me demandais de qui il pouvait bien s'agir.

-Bonjour Madame, je m’appelle Sora Péoria, je suis une amie d’Andréa, et je passais la voir et lui souhaiter un bon Thaksgiving…

En ouvrant la porte j’aperçus une jeune femme de l'âge de ma fille Andréa. Sa ressemble avec Grégory me frappe, pourtant je suis loin de faire le rapprochement entre cette fille et l’enfant abandonné bien des années plus tôt. Je lui souris. Elle me dit être une amie d'Andréa et qu'elle vient la saluer pour Thanksgiving.

-Entrez! Vous n'allez pas rester dehors! Andréa n'ait pas encore rentrée.

Je la laisse entrer, puis la convie dans la cuisine. Je ne dois pas rester loin de ma dinde et dans le salon j'aurais de grande chance de l'oublier. Je lui propose une chaise, et tout en sortant deux verres, je lui demande :

- Vous, enfin tu veux boire quelques choses?

Je n'ai pas pour habitude de recevoir des amis de mes filles à la maison. Je ne sais pas trop comment réagir. Je sauce la dinde, mais elle est encore loin d'être cuite, alors avec toujours ce même sourire, je me tourne vers mon invitée, en attendant une réponse, ne sachant pas du tout quoi dire!

-Avec plaisir Madame, un sirop serait parfait !

Je me dirige vers le frigo et constate que nous avons uniquement du sirop de fraise. Je fais une légère grimace, il est temps de faire des courses dans cette maison. Personnellement, je préfère le sirop d'orgeat, mais passons!

- Nous n'avons que du sirop de fraise, ça te va? Et appelle moi, Marilee!

Je détestais qu'on me vouvoie, cela me rappelait dangereusement que j'avais quarante ans. Toutes ma vie ma mère s'était faites vouvoyer par tout le monde, et combien de fois ai-je dis que je ne voulais pas lui ressembler? Quinze fois par jour au moins!

-Votre Dinde me met l'eau à la bouche ! Elle a l'air délicieuse...

C'était gentil de sa part, mais je n'étais pas vraiment convaincu. Me connaissant, elle serait surement immangeable.

-Merci, c'est très gentil de ta part!

-Andy m'a beaucoup parlé de vous vous savez. Et ce n'était que de bonnes paroles, évidemment ! Je suis heureuse d'enfin faire votre connaissance...


Mon Dieu son sourire, c'était Greg tout craché; c'était pourtant impossible! Cette histoire était loin derrière moi. Je m'enlevais ce visage de l'esprit pour revenir à la discussion!

- J'en suis ravie également. Tu es l'une des rares amies d'Andréa que je rencontre! Elle me parle souvent de toi; tu as été l'une des premières qu'elle a rencontré à son arrivée ici, si je ne m'abuse! C'est très gentil à toi de l'avoir accueillit!
Je serais ravie de savoir se qu'elle t'as dit sur moi!

Je me mets à rire. Je doute sincèrement que ma fille ne pense à moi qu'en bonnes choses!

Marilee avait l'air de penser à quelque chose de particulier, elle me regardais étrangement... Peut être avait-elle reconnu quelque chose en moi ! je l'espérais de tout mon coeur...

- J'en suis ravie également. Tu es l'une des rares amies d'Andréa que je rencontre! Elle me parle souvent de toi; tu as été l'une des premières qu'elle a rencontré à son arrivée ici, si je ne m'abuse! C'est très gentil à toi de l'avoir accueillit!
Je serais ravie de savoir se qu'elle t'as dit sur moi!

Je fus ravie, être l'amie d'Andréa me comblais, et de parler avec sa mère était tou aussi plaisant, quoiqu'un peu plus étrange... Je n'arrivais pas à me faire à l'idée que c'était peut être également MA mère... Après tout rien n'étais sur, mais c'était fort probable...
Je lui répondis doucement, tout sourire:

- Elle a été la première fille, j'allais dire "entièrement huamine" mais je me ravisa et continua comme si de rien n'étais: que je rencontrais en dehors de mon lycée, et elle est exceptionnelle ! Elle vous ressemble... En tout cas, disons qu'on s'est mutuellement accueillit !

Je rigola doucement, c'est vrai que j'avais la meute, mais avec Andy ce n'étais pas pareil... Avec mes frères et soeurs de la réserve on discutais de choses de Loups et rarement de choses humaines, c'était devenu étrange pour nous... Andy me rappellais ce que j'étais avant tou: une fille comme les autres, à quelques exceptions prêt !

- Je ne saurais pas tout vous redire, mais ce n'étais que de bonnes choses soyez-en sur ! L'amour mère-fille est irremplaçable...

Je pensais sincèrement cette phrase, moi ma mère me manquait...

- Et comme l'as dis Douglas jerrold "Le bonheur est à votre foyer, ne le cherchez pas dans le jardin des étrangers" !

Je connaissais cette citations depuis ma plus jeune enfance, je ne sais toujours pas pourquoi... Mais je la trouve tellement vrai !

J'avais envie de parler à Marilee comme j'aurais parlé à ma propre mère... mais je ne pouvais pas, malheuresement... Alors je continua la conversation comme je l'aurais fait avec quelqu'un d'autre:

-Mais dites moi Marilee, vous avez une si belle maison ! Vous devez avoir de très bon gouts, car cette maison est ravissante. Je l'avais dit à Andy mais je ne suis pas sur qu'elle ait transmis le message !

Je souris, comme à mon habitude et à nopuveau Marilee me regarda étrangement...

-Je suis désolé je souris tout le temps, je ne peux pas m'en empécher, c'est dans ma nature je crois...

Toujours souriante, je passa ma mains dans mes cheveux et frotta mon pied contre le sol, comme je le faisait quand j'étais génée.
J'espère qu'elle ne pensais pas que je moquais d'elle ... Ce n'étais vraiment pas le cas !

-Ceci dit Marilee, Andy m'a parlé de vous mais se serait avec plaisir que j'en apprendrais plus si vous voulez bien, vu la vie passionnante de votre fille, la votre doit l'être tout autant !

Je souris (encore oui) en espérant que ce n'étais pas indiscret...