« Avant ma mort, il y a eu ma naissance »

Je suis née il a maintenant 164 ans, en Avril 1844 à Houston au Texas sous le nom de Jasper Whitlock. Il n’y a que peu de chose à vous dire sur mon enfance. Élevé dans la tradition de ces années-là, dans une famille tout ce qu’il y a de plus normal, ni trop pauvre, ni trop riche. J’en fus le seul héritier et j’ai reçu selon moi la meilleure des éducations possible. En 1861, âgée alors de dix-sept ans, ayant un sens inné du devoir, je me suis engagé dans l'armée confédérée. Pour cela j’avoue avoir jour rusé en mentant aux sergents recruteurs. De par ma taille, il était assez facile que je passe pour un jeune homme de vingt ans, une chance que pour une fois cela joue en ma faveur. J’ai bien vite était promus Majors, une fierté pour moi, il fallait dire aussi que l’on m’appréciait et m’écoutait toujours, un aspect de moi que mon père relaté comme du charisme.

Et puis il y a eu cette fameuse journée, où je me suis retrouvé, chargé d’évacuer les femmes et les enfants, alors que les Nordistes entraient dans le port. Je ne pense pas qu’il soit possible que j’oublie ce jour. C’est à ce moment-là que ma vie à basculer pour la première fois. Elles étaient là devant moi, souriante, tels des anges. Je me suis alors demandé si elles c’étaient égaré du convoi. Mais il m’aurait été difficile de ne pas les avoir remarqués lors de celui-ci. J’aurais dû rester sur ma monture, ce que je n’ai bien entendu pas fait. C’est ainsi que je fis leur connaissance. Je semblais étrangement les captiver, surtout celle qui ce nommé Maria, du moins c’était ainsi que ses camarades l’avait interpelé. C’est d’ailleurs avec elle que je suis resté par la suite. Je me souviendrais d’ailleurs toujours de la phrase qu’elle m’avait murmuré alors que j’étais resté de marbre « j’espère sincèrement que tu survivras Jasper. J’ai un bon pressentiment te concernant » C’est ce jour que l’humain en moi et mort et que de nouvelles portes se sont ouvertes devant moi.

« J’ai été élevé d’une façon bien différente de celle de mes frères et sœurs adoptifs »

C’est tout juste âgé de 19 ans, que Maria me fit rejoindre leur groupe. J’étais alors devenu un Vampire, me nourrissant de sang humain et dédié à sa cause. Elle voulait créer une Armée de vampire afin de récupérer son territoire et bien plus et avait rallié à sa cause Lucy et Nettie deux autres vampires, qui avait tout comme elle perdu un être cher. De par mon ancienne vie de soldat, ce combat ne me sembla pas si différent. Si ce n’était qu’il me fut attribué la tache de former et sélectionner les jeunes vampires. Oui ayant prouvé ma valeur aux yeux de Maria et cette dernière ayant compris mon don pour apaiser les tensions et influencer les troupes, elle m’avait alors attribué sa confiance. Par la suite, j’eus la responsabilité ou le désavantage de devoir éliminer ces mêmes vampires que j’avais formés, âgé tout juste d’un an. Et ceux pour des raisons de stratégies et de renouveau dans les rangs. Cela n’était pas une chose facile, mais j’étais devenu le favori de Maria et entre nous c’était établie une forte relation que je croyais être de l’amour. Elle me rassurait donc sur les biens faits de ce que je faisais pour elle et pour la bonne cause.

En formant ces jeunes vampires, je me suis lié d’amitié avec l’un d’eux ; Peter. Ensemble, nous étions donc assignés à l’éducation des jeunes vampires, même si ce dernier n’aimait pas se battre, il m’était d’une grande aide et auprès de lui j’avais trouvé un ami. Et puis Peter s’est épris de Charlotte, nouvelle venue dans notre armée. Mais voilà, au bout d’un an, Maria m’a demandé d’éliminer Charlotte, car à ses yeux, elle n’avait pas plus d’intérêt, qu’elle ne nous était plus d’aucune utilité, qu’elle avait fait son temps. Une chose qu’il m’était impossible de faire. Je ne voulais ni décevoir celle que je pensais sincère envers moi et ni blesser ceux qui étaient devenu mes amis. C’est ainsi que je l’ai aida à s’enfuir loin de tout cela.

Par la suite, les choses se sont enchainé, plus ou moins rapidement. J’avais compris que ma relation avec Maria, n’avait rien de romantique ou de sincère. Mais je me l’étais caché à moi-même et j’enviais beaucoup la relation de Peter et Charlotte. Aussi quand trois ans plus tard, je l’ai vis revenir en me racontant qu’il existait une autre façon de vivre que celle que Maria me proposait, que l’on pouvait vivre « libre », et n’en pouvant plus de ma vie actuelle, je les ai suivis alors. Tournant alors une autre page de ma vie.

Pourtant, même si j’avais retrouvé mon indépendance et une tout autre vie, je n’en étais pas pleinement satisfait. J’avais apprécié la compagnie de mes amis, mais ma façon de vivre ne me convenait pas. Je ressentais à chaque instant la souffrance des personnes dont je me nourrissais et cela m’était de plus en plus insupportable.

«Alice a fait toute la différence »

J’avais alors laissé mes amis à leur vie de nomade, n’étant alors pas de très bonne compagnie ces derniers temps. Je ne parvenais plus à supporter le fait de voir souffrir et de ressentir les souffrances de mes victimes. Et pourtant, il fallait que je vive, ou plutôt survive. Je n’avais plus le goût de quoi que ce soit. J’étais déprimé, si l’on en croyait ce qu’en disaient les humains.

Mais tout cela à changé, le jour où, par une journée de grandes averses, je me suis abrité dans un restaurant de Philadelphie. Ce que je faisais rarement, même par un temps pareil. Mais voilà, ce fut comme si j’avais sentit qu’il fallait que j’y rentre. Et elle était là, assise au bar, observant, m’observant moi. Une jeune femme d’une fine beauté. Elle était tout simplement envoutante. Je ressentais comme une attraction difficile à expliquer. Elle donnait l’impression de m’attendre. Je m’étais alors avancé vers elle et elle m’avait adressé le plus beau et doux des sourires. Son visage était délicat et fin. J’étais tout simplement sous son charme.

Elle m’expliqua alors qui elle était, pourquoi elle était venu ici et pour qui. Ce fut donc ce jour-là, que je fis la connaissance de celle qui deviendrait ma femme, mon âme sur pour l’éternité : Alice. Nous sommes complémentaires, c’est un peu la moitié qui manquait à mon âme pour que je sois complet. Cette même moitié qui était en train de mourir petit à petit. Parfois, il m’arrive de penser que sans elle je n’aurais pas survécu. Notre relation est cependant assez particulière, mais me conviens tout à fait. Nous ne sommes pas un couple très physique, disons que notre relation est plutôt basé sur le mental. Le fait de la savoir prête de moi me comble de bonheur simplement. Elle sait que je ferai tout pour elle et que je la suivrais n’importe où. C’est d’ailleurs ce qui nous a conduits vers cette famille si particulière qui est devenu la mienne aujourd’hui.

«Comme une renaissance à vos côté »

Ma rencontre avec Alice, ne semblait être que le début de ma nouvelle vie, en plus de son amour pour moi, elle apportait la solution au mal qui me rongeait. Une alimentation nouvelle est la possibilité de vivre plus libre. Elle avait eu la vision d’une famille qui avait un régime pour le moins hors du commun ; le sang animal. Il ne serait alors plus question pour moi de ressentir la douleur de mes victimes.

Ce fut alors avec un peu de crainte, qu’Alice et moi intégrions la famille Cullen. Découvrant alors ce qu’était vraiment une famille de vampire. Tout le contraire de ce que j’avais pu vivre au côté de Maria. Carlisle en était le « leadeur » et il était accompagné d’Esmée. Et l’un et l’autre considéraient les membres de leur clan comme leurs enfants. Une belle et grande famille, à laquelle nous venions nous ajouter.

Il me fallut un peu de temps pour m’habituer à mon nouveau régime alimentaire, mais ce dernier me convenait très bien. Même si parfois la tentation du sang humain se faisait ressentir plus que d’autres. La deuxième étape fut de m’intégrer pleinement à la société dans laquelle les humains évolués continuellement, comme si cela soit naturel.

Et puis, nous avons compté un membre de plus dans notre famille, un membre bien différent de nous, de par les battements de son cœur. Ma chère belle sœur Bella. Tu nous en auras fait voir, à moi et à la famille. Tu m’auras fait me remettre en question sur mes capacités et sur celui que je suis devenu et comment j’en suis arrivé là. Je dois avouer que tu m’as déconcerté par ta rapide acclimatation à notre condition d’immortelle. Tu as aussi apporté cette fraicheur à notre Famille, que représente Nessie, ma chère nièce.

Aujourd’hui encore elle chamboule nos vies et je ne sais trop ce que cela annonce, même Alice à du mal. Mais c’est un vrai bonheur. Que nous réserve le temps ?