Après avoir occupée ma nuit comme je l’avais pus, en lisant une fois de plus, j’étais sortis de chez moi avec la ferme intention d’aller faire un tour sans que ça en coute la vie à quiconque. Je m’empêchai donc de respirer, bien que la petite part d’humanité qui restait en moi malgré tout m’y poussais, je ne voulais faire de mal à personne et respirer aurait été la pire des erreurs. Je me haïssais, enfin non, je haïssais le monstre assoiffé de sang qui était en moi, celui qui pouvait voler une vie sans hésitation, tuer un humain sans aucun regret, quitte à ce que moi j’en éprouve un remord sans égal par la suite. Tuer un humain... non je ne le voulais pas, bien que ce fut très tentant parfois, leur sang était si attirant… mais priver une mère de son enfant ou même l’inverse je ne le pouvais pas. La douleur d’avoir perdu un être cher je savais ce qu’elle était pour l’avoir expérimentée et je refusais que quelqu’un d’autre est à vivre cela qui plus aie par ma faute.
J’enfilai donc un jean et un col roulé avant de sortir, je me mis à courir sachant que les rues de Forks étaient bien trop petite pour que je n’y rencontre pas d’humain, je voulais aller à Seattle, au moins là-bas je pourrais marcher dans les petites ruelles désertes en étant certaine de n’y trouver personne. Courir… cette sensation était si agréable pour moi… le vent s’engouffrant dans mes cheveux, sentir la vitesse que je prenais au fil des foulées… moi qui n’avais jamais été une mordu de sport auparavant on pouvait dire que j’y avais pris goût depuis ma transformation. Une fois arrivée là bas je me mis à marcher doucement tâchant toujours de ne pas respirer, j’accélérai le pas dès que je croisai un humain dans l’espoir que la brûlure dans ma gorge, que j’arrivai à maîtriser jusque là, ne s’intensifie pas d’avantage. Même ici, dans les rues pourtant très grande de Seattle il m’était impossible d’éviter les humains, malgré tout mes efforts j’en croisais toujours un de temps à autre.
Au bout d’un moment sentant que j’allai craquer je m’éloignai brusquement courant, mais toujours à vitesse humaine pour n’alerter personne, une ruelle sans humain, vite, vite… Au bout de quelques instants de course je finis par trouver ce que je cherchais, c’était une petite ruelle abandonnée sans rien, personne ne risquait de venir ici. Je m’assis dans un coin et me recroquevillai sur moi-même dans le vain espoir que la brûlure se calme. Pourquoi avait-il fallut qu’un vampire décide de me transformer, je détestais tellement ce que j’étais devenue, le monstre que j’étais devenue…