Après avoir déposé Bella, je repensais à cette soirée dans la voiture, j’avais vraiment passé un bon moment. Mais pourtant je ressentais de la colère. Elle était vraiment intense, sans que vraiment je ne sache pourquoi. Et puis le regard que me porta mon père lorsque j’eu passé le seuil de la porte ne fit qu’accentuer cette sensation. Une sensation de picotement sur ma peau, sur mon corps, comme un million d’aiguille que l’on enfonce une à une. Et pourtant j’ai beau regarder je n’ai rien sur moi, pas de Fourmies, pas d’insectes. Puis une sensation intense de chaleur inexpliquée. Dehors il ne fait pas beau et le thermostat n’indique que 20°C à l’intérieur. Rien qui n’explique vraiment la raison de cette chaleur que je ressens soudainement. Et le regard insistant de mon père n’arrange pas les choses. Il ne m’a jamais regardé de cette façon, comme si j’étais un étranger pour lui, dans sa propre maison. J’essaye d’effacer cette idée de ma tête et pourtant elle persiste. Je traverse la pièce et me rend à la cuisine, j’ai tellement chaud, il me faut un verre d’eau. Cela ne change rien. Je retourne dans le salon, mon père porte toujours le même regard sur moi, et je sens la colère s’intensifier un peu plus.

Billy « jack ça ne va pas ? Je te trouve bizarre »

Bien sur que non ça ne va pas. Je voudrais lui répondre, mais c’est comme si ma colère m’en empêché. Autant j’étais parvenu à la maîtriser l’instant d’avant. Autant là je ne pouvais plus la contenir, je la sentais monter, s’intensifier, sans rien pouvoir faire, ni même en faire par à mon père et pourtant je savais très bien qu’elle n’était pas justifier, mais cela ne changeait rien. En plus de cette colère j’avais peur. Peur de ce qui était en train de m’arriver. Je ne comprenais pas. Et puis mon corps tout entier se mit à trembler et je sentis mes jambes se dérober sous mon poids. Je me retrouvé allonger sur le sol. Recroquevillé sur moi-même. Mon corps n’avait de cesse de trembler, puis la douleur s’installa. J’avais la sensation d’être comme écartelé et pourtant il n’y avait que mon père avec moi. La douleur était tellement vive, qu’elle perturbé ma vision, la rendant trouble, mais je percevais sa présence tout de même. Ce qui était étrange c’est que je savais que même sans le voir, j’aurai su qu’il avait été présent, rien que par son odeur, comme si mon sens de l’odorat avait été beaucoup plus développé. Ce fut seulement à cette instant que je perçu une différence. La douleur avait cessé, mais la chaleur que j’avais ressentie l’instant d’avant, était toujours présente, mais je la ressentais de façon plus douce et elle ne me dérangeait pas comme l’instant d’avant. Elle m’était plus agréable. Pourtant je me sentais différent mais je n’arrivais pas à percevoir en quoi. Lorsque je relevai enfin la tête vers Billy, je du reculer d’un pas. Je ne le percevais plus de la même façon, comme si je ne le voyais pas avec mes yeux, comme si c’était vu par le biais de quelqu’un d’autre. Et même sa voie avais quelque chose de différente, une autre sonorité, pourtant c’était bien la sienne, je la reconnaissais.

Billy « Jack ça va. Reste calme ne t’inquiète pas tout va bien. Ne bouge pas, reste là j’appelle Sam et les autres. »

Je le vis prendre le téléphone et dans ma tête les choses fusés à vitesse grand V. Quoi resté calme, alors que tu appelais Sam. La seule personne que je ne voulais pas voir. Et puis pourquoi d’ailleurs faire appelle à lui. Je voulu lui répondre que non mais la seule chose que je pu émettre, fut un grognement. Mais que ce passait-il ? Pourquoi je n’étais plus capable de parler ? Je me mis à avancer vers mon père, mais plus j’avançais et plus lui reculer. Pourquoi avait-il peur comme ça ? Cela ce voyait sur son visage. Je voulu levé la main vers lui pour le rassurer, mais ce fut une patte poilu qui se leva. Je voulu m’exprimé, mais ce fut un autre grognement que j’entendis. La panique commençait à me gagner et je savais que ce n’était pas une bonne chose. Et elle n’allait pas se calmer, puisque Sam venait d’entrer. Je le vis parler à mon père, mais ma colère prenant le dessus, je n’entendis pas ce qu’il lui dit. Puis je perçu un changement, ou plutôt un vois. Mais ni mon père, ni Sam n’avait parlé. * jack c’est moi Embri, pas de panique oké. Je suis dehors sort et tu verras et tu comprendras surtout*. Je n’aurais su l’expliqué, mais je savais que c’était bien lui qui me parlait, mais comment je ne savais pas. Je lui faisais confiance, même si j’avais cru le perdre lorsqu’il avait rejoint le groupe de Sam. Je sortis. A peine avais-je franchis le seuil, qu’une foule de sensation m’envahie, des odeurs, des sons, tout autant de choses que je me savais incapable de percevoir avant. Et enfin mes yeux se posèrent sur les trois loups devant moi. De grand loup. J’avais d’ailleurs la sensation qu’ils me souriaient tous à leur façon. Puis Sam sortit à son tour et là je le vis se métamorphosé en loup. Mon père à son tour franchit le seuil de la porte et me regarda avec un grand sourire. Il semblait rassuré et la peur avait laissé place à une expression de fierté. Avant même de tous m’expliqué, mes camarades de meutes puisque c’était ce que nous formions, avait ressentit mon envi de courir, ce dans quoi ils m’entrainèrent. Sam et les autres m’expliquèrent ce que nous étions et pourquoi. Très vite tous pris un sens. Nous étions installés tranquillement dans les bois et Sam essayé de m’expliquer comment parvenir à redevenir le Jacob que tous connaissait. Faisant le calme en moi, ce qui n’étais pas chose facile, mais le fait d’avoir courut m’avait été secourable, libérant ainsi mon surplus d’énergie. Il ne me fallu pas longtemps pour retrouver mon corps d’humain et mes camarades me regardaient avec de grand yeux. Retrouvant à leur tour leur forme humaine, ils m’expliquèrent qu’il leur avait fallu bien plus longtemps pour retrouver leur forme originelle. Nous sommes par la suite retournés voir mon père et avons longuement parlé des légendes et de tout le reste.