Bientôt, tout sera fini … Bientôt, j’aurais entièrement sombré … Mon cœur est dévoré par un désir inaccessible, mon âme a été consumée il y a bien longtemps par la culpabilité. Que reste-t-il de moi ?
Que je sache, rien d’autre qu’un profond et sombre abime dans mon cœur brisé, rien d’autre qu’une tristesse mortelle, qu’un ennui récurant, que d’espoirs anéantis …
Lentement, je m’enfonce, face contre terre, dans les ténèbres de l’amertume, dans l’obscurité de la nuit, dans la noirceur du désespoir. Inexorablement, sans rien pouvoir faire, sans pouvoir bouger, je ne peux même plus rien faire pour elle …
Je suis mort le jour où j’ai commencé à lui cacher la vérité en espérant son bonheur, et j’ai perdu le mien du même coup … Tout cela aurait été vain, tout cela pour rien ?
Errant dans mes pensées, avançant seul dans l’avenir incertain et meublé par la solitude, la seule chose que j’aimerais maintenant, c’est qu’elle ne m’ait jamais rencontré, c’est qu’elle puisse continuer sa vie normalement sans que ma présence ne vienne la perturber comme cela aurait dû être.
Toujours, je t’aimerais …
Ce fut ce qu’il pensa, prenant la route sans oser se retourner. Même si elle le croyait mort ou le détestait, toujours au moins lui penserait à elle.
Ce fut le jour de la mort de Nathaniel d'Ambroisie, et la naissance dans le sang des siens et dans le malheur de Nathaniel Volturi.