Mes cheveux battent au rythme du vent, mes mains crispées sur un livre noir, mon journal qui ne ressemblait à aucun autre, je le garde toujours sur moi ; mais là n'est pas la question. A travers les couloirs je marche, seule, le lycée était vide de monde, plus un chat aux alentours, mes pas me mènent tout droit au bureau de la psychologue Eléanore D'Ambroisie, le femme vampire que j’avais rencontrée lors de la soirée d'Halloween, malgré la peur que je ressens et l'envie de m'enfuir qui m'habite je n'arrivais pas à fuir, et je me retrouve donc à frapper à la porte de son satané bureau.

Je soupire c'est temps-ci rien n'allait : mon père et moi ne cessions de nous disputer, une sorte de distance s’installait entre mon frère, ma mère et moi, mais le plus étrange est qu'à chaque fois que j'avais essayé de parler à mon père -et Dieu sait que c'est rare que je veuille lui parler de moi-même- de cette femme vampire aucun mot n'avait réussi à sortir de ma bouche, et plus j'essayais et plus je m'inquiétais, chaque jour un peu plus je me demandais à quel point un vampire pouvait être puissant. Je soupire, la porte s'ouvre et j'avance jusqu'au siège et m'asseoit en soufflant juste un petit:

-Bonsoir...

Je retourne dans mes pensées. Non seulement j'étais inquiète mais ma mère s'inquiétait pour moi, ça se voyait à son regard, à ses paroles, et à ses gestes. Et je la comprenais. Depuis le jour où j'avais fait cette découverte, je m'étais comme exclue du "monde". Je me suis mise à moins manger, trop perturbée pour ça, mais le plus voyant c'est que ma haine pour mon père avait grandi. Je commençais à peine à m'en remettre, espérons que cette femme ne gâche pas tout.
Je lève mon regard vers elle, il exprime plusieurs sentiments : la peur, l'excitation, la haine mais pas envers elle, l'incompréhension, et la curiosité. Une forte curiosité, prenant presque le dessus sur les autres sentiments, une curiosité qui me brûlait de l'intérieur et me menaçait grandement.

L’agence de l’emploi m’avait prévenue : avec un curriculum vitae tel que le mien, tant de diplômes, il saurait me trouver plus d’un travail. Et moi j’avais souri en pensant que, comme à mon habitude, j’en avais trop fait.
*Et dire que tu as dû prétendre les avoir obtenu grâce à 4 ans d’avance dans ta scolarité, ils ont dû croire à une véritable surdouée dans cette agence* songeais-je avec amusement.
J’étais néanmoins honteuse d’avoir dû les falsifier, non pas qu’ils étaient tout à fait faux j’avais bien décroché ces diplômes mais les années d’obtention et ma date de naissance à chaque fois différente aurait pu choquer quelque peu la charmante dame qui s’était occupée de mon dossier.


Toujours est-il que cela faisait maintenant plus d’un mois que cette scène avait eu lieu dans l’agence à l’emploi de Seattle et que depuis j’avais été recontacté pour un travail de psychologue scolaire au lycée de Forks que j’avais d’ailleurs accepté, travailler avec des enfants enfin plutôt des adolescents quoi de plus stimulant pour mon don !

Mon installation avait eu lieu dans la plus grande discrétion il y a maintenant plus d’un mois. N’ayant pas autrefois de bureau digne de ce nom pour leur ancienne psychologue scolaire maintenant partie à la retraire celle-ci travaillait dans le petit cagibi à côté des archives. Toutefois le directeur avait insisté pour m’en aménager un plus convenable et spacieux rapidement qui saurait combler mes souhaits : *mon charme naturel l’avait sans doute influencé dans cette décision*.

Bref j’avais eu le droit à tous les honneurs que quelqu’un peut espérer : un chaleureux accueil de la part du directeur de l’établissement, un bureau flambant neuf et pour couronner le tout j’avais pu organisé ce dernier à mon souhait et y avait donc ajouté la plupart des livres de ma collection traitant de la psychologie ainsi qu’un ancien lustre que je gardais depuis un long moment tant j’admirais sa beauté ancienne. Cà et là était également disposée des bibelots personnels ainsi que plusieurs cristaux de différentes natures.

Depuis mon installation, j’avais passé mon temps à étudier les dossiers des élèves car oui aussi curieux que cela puisse paraître je prenais mon nouveau travail à cœur : j’aimais toujours le moment où j’allais découvrir le paysage dans lequel j’allais me fondre pendant quelques années, les mentalités n’étaient jamais identiques et si l’esprit des humains fonctionnait souvent de la même manière des légères variations dans leur manière d’exprimer leurs émotions apparaissaient toujours rendant ainsi ma vie moins monotone.

*Que me réservaient donc les élèves de Forks ?* était l’interrogation qui occupait le plus mon esprit.
C’est pour répondre à cette question que je m’étais plongée dans les différents dossiers à la recherche de la perle rare dont l’histoire attirerait mon attention. Malheureusement pour moi, après des heures de lecture incessantes assise dans un magnifique fauteuil de cuir clair qui trônait derrière un bureau plus qu’élégant qui reflétait toute la beauté de mon nouveau bureau tout fraîchement aménagé, j’avais dû me rendre à l’évidence : peu de choses devaient se passer ici et même les élèves qui étaient censés me donner du fil à retordre étaient loin de me convaincre.



C'est ainsi que les semaines passèrent, les entretiens avec les élèves se ressemblant et se soldant toujours ou presque par des réussites : mon don y étant bien souvent pour quelque chose dans ma facilité à comprendre ces jeunes qui n'avaient souvent aucune envie de confier leur plus intimes secrets à une inconnue, psychologue qui plus est. Tout cela aurait pu être bien banal, j'aurais pu continuer à vivre une existence paisible dans cette petite bourgade perdue dans les bois de l'état de Washhington...

Pourtant depuis quelques mois, tout avait changé. Tout d'abord, j'avais retrouvé mon créateur que j'avais longtemps cru mort à un bal de la Saint-Valentin, puis voilà quelques jours lors d'une fête d'Halloween j'avais fait la rencontre d'une de mes descendantes et qu'une autre jeune fille que j'avais reconnue comme étant une élève du lycée m'avait déclarée savoir que j'étais une vampire ! Cela n'avait réellement aucun sens et je ne savais comment j'allais bien pouvoir la sortir de ce faux pas. Un miracle s'était déjà produit par le simple fait que je sois parvenue à sortir cette dernière de la soirée sans qu'elle n'attire l'attention. Heureusement que mon contrôle mental était parfait sur les humains et qu'elle n'avait pas pu y résister.

Néanmoins, je me trouvais à présent avec un problème des plus gênants : que devais-je faire de cette jeune fille ? Si elle avait quelques fondements à ces accusations, cela pourrait se révéler bien plus grave que prévu et étant donné les émotions qui l'avaient animées lors de notre dernière discussion, j'étais tentée de penser qu'elle en savait encore bien plus... *Comment avait-elle pu découvrir notre existence ?* était l'interrogation qui hantait mon esprit depuis que je ne l'avais revue et je ne cessais d'élaborer des réponses toutes plus farfelues les unes que les autres. Un soupçon de soulagement, m'envahit lorsque mon regard se tourna vers l'horloge de mon bureau : j'allais bientôt être fixée.

En effet, lors de mon incursion dans son esprit, je lui avais ordonné de se rendre à mon bureau au lycée dès la reprise des cours. Cet instant était enfin arrivé et je ne doutais pas qu'elle pénétrerait bientôt dans cette pièce dont j'avais clos les longs rideaux beige afin de créer une atmosphère feutrée et propice aux révélations. Murs épais, porte capitonée, personne n'entendrait notre conversation ni ne la verrait entrer dans mon bureau, j'y avais veillé. De cette manière, je pourrais décider selon l'évolution de la situation de la marche à suivre... Mais avais-je vraiment le choix ?

Je fus coupée dans mes réflexions lorsque la jeune lycéenne entra dans la pièce avant de refermer rapidement la porte derrière elle. La peur, la crainte, la curiosité,... Tant de sentiments flottaient en elle : elle était aussi tourmentée qu'une mer en pleine tempête, tant et si bien que je ne pus m'empêcher de songer que j'allais devoir songer à apaiser son caractère si je désirais obtenir les informations qui étaient nécessaires à ma décision.

- Bonsoir bredouilla-t-elle, quelque peu impressionnée.

Debout dans un coin de la pièce jusqu'à présent, mon regard passa doucement sur mon bureau tandis que j’en faisais le tour et y déposait les quelques dossiers que je tenais dans mes mains avant de lui serrer la sienne en lui disant de façon assez chaleureuse malgré les circonstances :

- Bonsoir Mademoiselle, je vois que vous avez répondu favorablement à mon invitation de l'autre soir. Cela est parfait...

Puis lui adressant un petit sourire de manière à la mettre plus en confiance, j’ajoutais de ma voix douce :

- Je crois que nous avons bien des choses à nous dire, n'est-ce pas ? Je vous laisse donc le privilège de commencer...

Sur ces mots, je pris place à mon bureau en face d'elle. Un petit saut dans son esprit me permit d'enlever les brides que j'y avais posé quelques soirées plus tôt afin qu'elle ne parle de notre rencontre à personne et j'étais donc certaine qu'elle était à nouveau totalement libre de ces paroles et actes. Allait-elle tout me dire pour autant ? Rien n'était moins sûr...

(ps: désolé mais j'ai pas trouver ta couleur)

Elle dépose sur son bureau quelques dossier avant de me serrer la main, apparemment elle prend très a cœur son boulot même si elle n'est pas humaine, je trouve d’ailleurs ce comportement étrange, les vampires sont décidément des créatures très passionnante. Je ne sait quoi dire, ni quoi faire alors je reste assise la comme une idiote sans rien faire. Elle ajoute d'une façon chaleureuse:

- Bonsoir Mademoiselle, je vois que vous avez répondu favorablement à mon invitation de l'autre soir. Cela est parfait...

Je me fige de stupéfaction je ne me suis pas rendu compte qu'on était déjà le soir.Oui en rentrant je lui ai dit bonsoir, mais cela avait était de façon instinctive je ne m'en suis même pas rendu compte. Je jette un coup d’œil furtif à ma montre 17h00 la fin de l'avant dernière heure des cour, et le début de la dernière heure de cours pour certain aller bientôt sonner. Cela fait deux heures que j'ai finis et je ne m'en suis même pas rendu compte, en même c'est normal quand on sèche les cours mais qu'on reste au lycée a errer dans les couloir, et en passant la journée à penser à tout et rien, au final je n'ai pas vu les heures passer, et ma mère doit être morte d'inquiétude chez moi à tourner en rond. Je me pince discrètement pour me punir de ne pas avoir fais plus attention à l'heure. Je soupire et me re-concentre sur notre charmante amie psychologue, et dire que je n'aime pas du tout les psychologue en général et me voila dans le bureau d'une de ceux que j'appelle généralement des charlatant, mais bizarrement elle je ne la voyais pas comme ça du tout au contraire, j'étais admiratif de son courage, rester si près de sa nourriture jours après jours en essayant de ne pas les dévoré ça ne devait pas être facile tout les jours et pourtant elle est bien là et elle semble prendre son travail très à cœur. Je soupire me reprochant intérieurement de ne pas être aussi forte qu'elle afin maintenir un peu mieux la paix et la tranquillité dans ma famille.
Soudain elle m'adresse un petit sourire avant d'ajouter quelques chose de sa voix douce, mais trop porter dans mes pensée je ne réagit pas tout de suite comme si la phrase c'était enregistrée dans mon cerveau sans que je m'en rendre compte et n'était ressortis que trente seconde plus tard:

- Je crois que nous avons bien des choses à nous dire, n'est-ce pas ? Je vous laisse donc le privilège de commencer...

Tels sont les mort qu'elle vient de me dirent. Je la regarde un instant perplexe, les mots ne voulant pas sortir de ma bouche bien que j'ai besoins de parler à quelqu'un depuis quelques temps ; et puis j'avais tellement rêver du moments où je pourrait lui poser toute les questions qui me turlupine au sujet de "son peuple" mais étrangement je ne suis plus si sure de vouloir lui poser toute ces question. Je ne suis plus sure que ce soit vraiment là que se trouve mon problème. Depuis le jour où je me suis réveillée à l’hôpital après avoir découvert la vérité sur les travaux de mon père, je ne cesse de regarder ma mère et mon frère en me disant que peut-être que c'est la dernière fois que je l'ai voit, ou quand ils sortent j'ai toujours peur qu'ils ne reviennent jamais. Maintenant que j'y pense et que toute les questions que je me pose sont vraiment aussi important que celle qui m’empêche de dormir depuis le jour où je sait tout. Des larmes roulent sur mes joues, moi qui d'habitude suis si enjouée voilà que je pleure, me sentant coupable, effrayer et triste. Soudain ma voix résonne dans la pièce, ma voix est certes faible mais je sait qu'elle entend très bien la simple question que je lui pose en ce moment:

-Si votre secret est révélé au monde entier que ce passera-t-il?

De toute les question que j'aimerai lui poser celle ci et la seul que j'ai décidé de poser, car à mes yeux c'est la plus importante. J'appréhende énormément la réponse, mais au fond de moi je connait la réponse, si leurs secret est dévoilé au grand jours la guerre éclatera, et fera de nombreuses victimes. Je tremble face à cette simple vérité, mon coeur battant à la chamade.[b]