Ma vie humaine…
Malheureusement oui, il faut bien commencer par cela. Je n’aime pas à penser que j’ai un jour été l’un de ses êtres que je méprise tant aujourd’hui mais il serait totalement inutile de vous mentir et plus inutile encore de me mentir à moi-même.
C’est donc le 5 mai de l’an 600 que j’ai vu le jour dans une province française. Je n’étais absolument pas un enfant désiré et ma mère, Carla, n’était qu’une femme comme tant d’autres vendant son corps pour tenter de survivre, il est donc inutile de vous préciser que je ne connais pas mon père et que même Carla n’a aucune idée de qui il peut être. Le jour de ma naissance elle ma donné le prénom de Dorian, Dorian McCherry. Cependant, et ceux malgré le milieu difficile dans lequel elle vivait, elle ne ma pas abandonné et a prit la décision de « s’occuper » de moi si l’on peut dire cela comme ça, à croire que malgré tout elle tenait quand même un peu à moi. Car non, elle ne la pas fait. Ma mère ne ma jamais vraiment aimé, ni accordé ne serais-ce qu’une once d’attention me laissant simplement dans ma chambre pendant qu’elle faisait son travail dans celle d’à côté. Je l’aie souvent entendu crier durant mon enfance et dans ces cas là je m’enfouissais la tête dans mon oreiller pour ne pas que mes pleurs puisse être écouté. J’aurais certainement du la détester je le savais, mais elle restait ma mère, celle qui m’avait donné la vie et j’en étais incapable. Malgré tout ce que je pouvais subir par sa faute je l’aimais et tenait beaucoup à elle. Il faut dire que je n’étais qu’un enfant à l’époque et qu’un enfant et rarement capable de détester quelqu’un malgré tous ce qu’il put endurer venant de la part de cette dite personne.
Grâce, ou à cause devrais-je dire, de cette vie, j’ai appris à me débrouiller seul très tôt. Ainsi quand Carla était trop alcoolisé pour se rendre compte de ce qu’elle faisait et qu’elle m’enfermait à double tour dans ma chambre pendant quelques jours avant de se souvenir de mon existence, je sautais par la fenêtre et allait essayer de me trouver à manger dans les rues. Pour ma plus grande chance la boulangère m’avait prise en pitié et me donnait souvent de petit morceau de pain et même quelques merveilleuses pâtisseries de temps en temps. Ce que j’ai toujours aimé dans ma vie c’est cette forme de liberté, j’adorais pouvoir aller où je voulais et quand j’en avais envie. Personne ne m’a jamais donné d’ordres et je me suis toujours débrouillé seul.
On pourrait croire, de part le récit que je viens de vous faire, que j’étais inculte et ne m’était jamais instruit mais il en fut tout autre. Je refusais d’être comme tous ses marginaux se plaignant simplement de leur sort sans rien faire pour l’améliorer et j’avais décidé que malgré ma vie difficile, je ne serais pas comme eux, ignorant. Me débrouillant comme j’ai pu, comme toujours d’ailleurs, et avec les moyens que j’avais en ma disposition j’ai réussi à m’instruire même si cela fut extrêmement difficile. Ainsi, comme une minorité de la population, je savais lire et écrire, et bien d’autres choses encore que j’avais apprise au fil du temps, et j’en étais extrêmement fier.
Plus le temps passait, plus j’en arrivais à détester ma mère et moins elle faisait attention à moi. Jusqu’au jour où j’en aie eut réellement marre de cette vie et où je suis parti pour de bon sans me retourner, j’avais alors 18 ans. J’ai enchainé les tâches difficiles afin de pouvoir me nourrir et vivre du mieux que je pouvais, c’était dur mais rien ne m’arrêtait, j’avais décidé que malgré le peu de moyen que j’avais en ma disposition je vivrais correctement. Ma vie aurait pu continuer comme cela longtemps si l’année de mes 30 ans je n’avais pas été accusé, à tort, d’avoir abusé d’une jeune femme. La sentence fut alors irrévocable : le bûché.
Cependant et sans que je ne sache jamais pourquoi ma sentence ne fut pas exécuté immédiatement. Certainement parce qu’à cette époque j’étais loin d’être le seul innocent à avoir été arrêté et que mon cas était secondaire aux yeux des autorités. Je passais de long mois, qui se transformèrent même en année, enfermé dans une geôle à me demander pourquoi le ciel avait voulu que ma vie soit aussi minable. D’abord il y avait eut ma mère qui ne m’avait jamais accordé ne serais-ce qu’une once d’amour ni d’attention et maintenant cette jeune fille qui m’accusait à tort d’avoir abusé d’elle alors que je n’avais rien fait sinon tenter de devenir son ami. Bien évidemment j’avais beau avoir hurlé sur tous les toits que je n’avais rien fait personne ne m’avait cru, la bêtise humaine, voilà ce que je subissais. Pendant ces trois années enfermé je pensais aussi beaucoup au feu, brûlé vif voilà comment on avait choisi que je finisse ma vie. Moi qui avait toujours voulu vivre ma vie librement, pouvoir aller où je voulais quand je voulais on avait choisi à ma place la façon dont j’allais mourir et ça me rendait fous de rage.
D’après ce que j’avais pu entendre des gardiens de prison mon sort serait bientôt réglé de façon définitive, j’allais bientôt mourir et j’en éprouvais même un intense soulagement, entre rester enfermé dans cette fichu cellule le restant de mes jours et mourir la deuxième solution me semblait beaucoup moins cruelle.
Il ne me restait plus que quelques jours d’enfer à supporter quand un homme s’introduit dans ma cellule durant la nuit. Aujourd’hui encore je me rappelle avoir été hypnotisé par sa peau pâle, presque translucide, et surtout par ses yeux rouges luisants. Pendant quelques secondes nous sommes resté face à face à nous observer puis avant d’avoir pu comprendre ce qui m’arrivait je sentis une intense piqûre au niveau de mon cou. Avant de tomber dans le néant j’entendis un bruit sourd ; les barreaux qui me retenait prisonnier depuis maintenant tant de temps venait d’être arraché, comme cela, si facilement, alors que moi j’avais tant essayé mais jamais réussi à m’enfuir. Puis je sentis qu’on me soulevait à bras le corps avant d’être glacé par le froid ne pouvant venir que de l’extérieur.
Pour la première fois depuis plus de trois ans je me trouve dehors et non plus enfermé… » c’est la dernière chose que j’ai pensé avant de m’évanouir.
Ma transformation…
J’avais réellement l’impression de brûler de l’intérieur, comme si des milliers de flammes me transperçaient tous le corps, chaque parcelle de ma peau, de mes entrailles, de mes os n’étaient plus que flamme. Je voulais crier mais plus aucun son ne daignait sortir de ma bouche. Alors je me contentais de serrer les dents à m’en décrocher la mâchoire tout en priant que cela s’arrête.
J’aurais pourtant juré que l’on m’avait sortit de la prison, alors pourquoi suis-je maintenant sur le bûché et où était l’homme que j’ai aperçu avant de m’évanouir ?Pendant quelques jours, qui me parurent une éternité, je restais ainsi, dans un état de semi-conscience incapable de penser à autre chose sauf à la douleur qui me consumait petit à petit.
Quand enfin j’émergeais la première chose que je remarquais c’est qu’effectivement comme il me l’avait semblé j’avais quitté la prison. Je me trouvais dans des appartements plutôt somptueux ce qui me surprit énormément, la dernière fois que j’avais mis les pieds dehors, même si cela remontait à beaucoup trop de temps à mon goût, j’habitais un taudis minable et voilà que je me réveillais dans un palace… Je voulus me lever pour pouvoir mieux regarder autour de moi mais à ma plus grande surprise j’étais déjà debout, je voulus marcher pour regarder ce qu’il se trouvait derrière les portes qui se trouvait un peu partout dans ces grands appartements mais je me trouvais déjà devant l’une d’entre elles et l’avait ouverte. Je mis un certain temps à m’habituer à cette rapidité toute nouvelle, cela plus le fait que tous mes sens étaient décuplés, ma vue, mon odorat, mon ouïe, tout était désormais beaucoup plus puissant.
Au bout de quelques heures passé seul à me demander ce que je pouvais bien faire là et pourquoi je me sentais si différent qu’auparavant la porte principale des appartements, menant vers un long couloir en pierre que je n’avais pas encore osé explorer, s’ouvrit. L’homme que j’avais aperçu avant de sombrer se tenait devant moi et avec lui se trouvait une jeune femme à l’odeur très alléchante qui regardait partout autour d’elle d’un air très inquiet.
Te voilà réveillé mon cher Dorian me dit-il comme si nous nous connaissions depuis toujours,
Je vais tout t’expliquer sur ta nouvelle condition mais avant… Il laissa sa phrase en suspens et attrapa brusquement la jeune fille par le bras, étouffant le cri qu’elle tenta de pousser avec sa main, avant de la mordre profondément dans le cou. Lentement un filet de sang vint s’écouler tout au long de sa robe et l’homme la lâcha par terre me regardant avec un grand sourire. Cette odeur était si… attrayante… Avant même que je comprenne ce qu’il c’était passé je me retrouvais agenouillé près du corps de cette fille et m’abreuvais de son sang sans aucune gêne, le liquide chaud coulant le long de ma gorge était un vraie délice. Quand, au bout d’une minute tout au plus, j’eus finis mon festin je me relevais face à l’homme qui souriait toujours et lui lançait un regard interrogatif pour obtenir les explications qu’il m’avait promis. Je venais de tuer pour la première fois de ma vie mais ça ne me faisait vraiment ni chaud ni froid, enfin si, j’en éprouvais un certain plaisir. Sans que celui qui m’avait mordu ne me le dise j’avais compris une chose : ce que j’étais devenu je ne le savais pas encore mais je n’étais plus humain. En pensant à cette race, qui n’était désormais plus la mienne, j’éprouvais une profonde haine et un profond dégout. C’était à cause de l’un d’entre eux que j’avais été malheureux toute mon enfance et encore à cause d’eux que j’avais passé injustement trois années en prison et avait faillit être condamné au buché. Au fil des pensées qui m’assaillaient ma colère était montée de plus en plus et elle atteint son apothéose quand je pensais au feu qui aurait pu représenter la fin de ma vie. Sans m’en rendre compte je fixais une tapisserie placé en face de moi et lentement, de bas en haut, elle s’enflamma. Je sortis de ma torpeur quand j’entendis des applaudissements et me retournai vers l’homme. En fixant à nouveau la tapisserie, ou plutôt ce qu’il en restait, je vis avec stupeur que le feu c’était arrêté. Qu’elle ironie du sort, j’avais faillit mourir brûlé et voilà que le ciel m’offrait le don de pouvoir enflammer ce que je voulais. A cette pensée un sourire sarcastique se dessina sur mes lèvres. Au bout de quelques instants l’homme, qui je l’appris quand il se présenta enfin s’appelait Aro Volturi, pris à nouveau la parole. Il m’expliqua que j’étais devenu un vampire, une des créatures surnaturelles qui peuplaient ce monde, et qu’il était à la tête du clan des Volturi avec ses égaux, Caïus et Marcus. Cependant au fil des années que j’ai passé à les servir j’ai bien compris qu’il était le seul et unique maître. Aro, après m’avoir bien tout expliqué à propos des vampires, de la façon de voir les choses des Volturi, ma laissé le choix : soit je me joignais à son clan soit je pouvais partir librement quoi qu’il m’est bien fait comprendre que ce dernier choix serait plutôt regrettable et pour lui et pour moi. Je ne mis pas bien longtemps à prendre ma décision, cet homme m’avait offert une nouvelle vie qui j’en étais sûr serait cent fois meilleure que l’ancienne et j’étais totalement d’accord avec sa façon de voir les choses, surtout à propos de sa façon de traiter les humains. C’est donc sans hésiter que j’ai rejoint le clan des Volturi et Aro en fut ravi.
Une nouvelle vie qui s’offre désormais à moi...
J’ai passé nombre d’année à servir les Volturi et jamais je n’ai regretté ce choix. Je suis vite montée dans la hiérarchie de la garde au point d’être très respecté en son sein et je participais à toutes les missions importantes. Caïus, Marcus et Aro savent qu’ils pourront toujours compter sur ma fidélité et que je leur voue un très grand respect. Mon don était très utile à mon clan, surtout dans les batailles, et je suis très fier d’avoir pu les aider grâce à lui. Au fil du temps et ceux même si la prison m’avait déjà renfermé sur moi-même, je me suis encore d’avantage endurci, il était devenu très dur de lire en moi. Mon cœur c’était fermé et n’était plus que pierre, je n’avais absolument pas l’intention de l’ouvrir à quiconque, a quoi aurais-ce servie ? J’avais ouvert mon cœur à ma mère, que je n’avais pu m’empêcher d’aimer pendant longtemps et cela n’avait fait que me faire énormément souffrir et j’avais tenté de me rapprocher, juste amicalement, d’une jeune fille qui m’avait par la suite accusé d’avoir abusé d’elle, alors pourquoi voudrais-je être à nouveau malheureux ?
Elisabeth Amélia Eve, mon Eva…
Jusqu’à cette année de 1866 où j’ai été envoyé en Autriche pour vérifier les agissements d’un clan qui apparemment agrandissait un peu trop vite ses troupes et pourrait devenir gênant pour la préservation du secret et nuisible pour les Volturi. Le chef de ce clan était un riche aristocrate, pour pouvoir le surveiller il fallut donc que je me fasse une place dans ce monde ce qui ne fut pas réellement difficile, après mille ans passé auprès des Volturi j’avais appris à me comporter tel un vraie homme et ce n’était pas l’argent qui me manquait.
Je fus donc bien vite inviter à un de leur bal et m’y rendit avec le but de pouvoir voir de combien de membre était composé ce fameux clan. Je n’étais pas le seul vampire présent, bien au contraire d’ailleurs, il serait donc aisé pour moi de passer inaperçu.
Cependant tous ne se passa pas exactement comme prévue, bien sûr je discutais avec certaines personnes, je réussis même à aborder un des membres du clan que j’avais repéré, je dansais avec quelques humaines pour me fondre dans le décor, en fait tous ce passa merveilleusement bien jusqu’à ce que je croise son regard, à Elle. Il était alors bientôt l’heure de partir et j’avais hâte de pouvoir aller chasser, même avec mille ans d’expérience passer une soirée à me frotter aux humains m’avait donné horriblement soif et ma gorge commençait sérieusement à me brûler. J’étais assis près d’une fenêtre, en profitant pour respirer discrètement l’air de l’extérieur afin de calmer l’irritation de ma gorge quand j’ai croisé son regard pour la première fois. Quelque chose d’extrêmement triste se dégageait d’elle, comme si elle était retenu captive, pourtant pour être là c’est que sa famille devait-être très riche, par conséquent elle ne devait manquer de rien.
L’argent ne fait pas toujours le bonheur. m’avait alors soufflé une petite voix qui n’avait pas tort. De plus son odeur était très alléchante, pourtant à la seconde où je l’avais vu j’avais su que jamais je ne pourrais lui faire de mal. Je me sentais proche d’elle sans jamais lui avoir parlé et je savais qu’un lien très fort me liait à Elle. Après avoir quitté la soirée et dans les jours qui suivirent j’avais fait quelques recherches pour savoir qui Elle était ; elle s’appelait Elisabeth Amélia Eve, plus communément Eva, et était la fille du duc d’une des provinces d’Autriche. Elle avait deux frères cadets.
Par la suite j’exécutai ma mission sans jamais passer un jour loin d’elle, je ne lui avais jamais parlé mais venait souvent devant la fenêtre de sa chambre pendant qu’elle dormait pour l’observer. Le visage reposé, serein, qu’elle affichait alors était plus beau que tout.
Ma mission touchait maintenant à sa fin, nous avions réglé définitivement le problème du clan beaucoup trop nombreux, et il allait falloir que je la laisse, pourrais-je vivre sans elle désormais ? Je ne le savais pas mais il le faudrait bien de toute façon...
J’étais alors allé devant sa maison, pour voir une dernière fois son visage angélique, lui faire silencieusement mon dernier adieu, quand une forte odeur de sang m’étais parvenu. Une voix intérieure me soufflait de me hâter pour pouvoir me nourrir mais je tentai de l’ignorer bien que ma gorge me brûle plus que jamais, ce sang ne pouvait-être que le sien pour me faire cet effet. A cette pensée je me dépêchai et retenait de justesse un cri d’horreur quand je vis la fenêtre de sa chambre ouverte et Eva étendue sur son lit une longue et profonde entaille faîte à l’aide du coupe papier qui se trouvait près d’elle tatouant son poignet. La fine et longue robe blanche qu’elle portait lui donnait des allures angéliques contrastant énormément avec le liquide pourpre éparpillé sur son bras et sur les draps. Je restai quelques secondes comme hypnotisé par la magnifique, et macabre, scène qui se jouait sous mes yeux. Cependant je repris bien vite mes esprits, chaque seconde sans agir éloignait encore un peu plus le souffle de vie qui était encore en elle et diminuait ainsi mes chances de la sauver. Ma décision fut très rapide à prendre, il était beaucoup trop tard pour la sauver, du moins si elle restait humaine. Lentement, essayant tant bien que mal de maîtriser ma soif, je m’approchais d’Eva et prit délicatement son bras dans ma main avant d’approcher mes lèvres. Je la mordis très doucement, comme pour lui offrir un dernier moment de douceur avant qu’elle n’est à subir la douleur d’une transformation, et j’eu énormément de mal à ne pas la tuer, cependant jamais les sentiments que je n’avais éprouvé pour une personne n’avait été aussi fort et je ne pourrais pas vivre sans elle désormais, je m’étais beaucoup trop attaché pour cela. J’avais à nouveau ouvert mon cœur de pierre à quelqu’un mais je savais que cette fois je n’aurais pas à le regretter. Tendrement je l’aie prise dans mes bras, j’aurais voulu que nous puissions rester en Autriche durant les quelques jours que dureraient sa transformation mais je n’étais pas tout seul. D’autres membres de la garde avaient été réquisitionnés pour cette mission et tous avaient hâte de renter.
Personne ne pipa mot quand j’arrivais en Italie avec une jeune et belle humaine serré contre moi. Je ne devais pas être le premier membre de la garde à transformer une personne et il m’étonnerait beaucoup que je sois le dernier. Je la ramenais bien vite dans mes appartements et durant sa transformation je restais près d’elle sans jamais la quitter. Quand elle criait ou qu’elle se débattait sous l’effet du feu qui la consumait je me crispais et la serrait tendrement dans mes bras en lui murmurant que tout allait bien se passer et que cela serait bientôt fini. Au bout de trois jours, qui me parurent une éternité, elle ouvrit enfin les yeux. Eva regarda d’abord autour d’elle réalisant certainement qu’elle n’était désormais plus en Autriche et je me présentais à elle. Étrangement et ceux même quand je lui eus dit être un vampire elle ne sembla pas effrayé outre mesure. Elle me crut même immédiatement mais le fait qu’elle remarque tout de suite qu’à la place où aurait du se trouver la profonde entaille qu’elle s’était infligé se trouvait désormais une belle cicatrice en forme de croissant de lune, signe de ma morsure, du l’y aider. Elle me demanda par la suite des explications que je lui fournis sans rien lui cacher, ni le fait que j’étais tombé fous amoureux d’elle à la seconde où nos regards c’était croisé ni le fait que je l’avais observé pendant de long mois sans qu’elle ne s’en aperçoive. La non plus elle ne s’offusqua pas bien loin de là, l’étincelle que je vis s’allumer dans ses yeux au fil de mon récit était plus belle que tout.
Notre amour fut plus passionnel qu’aucun auparavant, sans elle je n’étais pas entier, elle représentait désormais une part entière de moi et si avec les autres je me montrais toujours aussi dur avec Eva j’étais tendre et surtout amoureux, fous amoureux. Pour communiquer nous n’avons point besoin de mot nous savons parfaitement nous comprendre d’un simple regard ce qui fait toute la beauté de notre amour.
Bien vite le besoin de voyager et de vivre pleinement notre vie à deux se fit ressentir et je décidais de quitter les Volturi qui n’y virent aucun inconvénient sachant combien Eva et moi-même les respections et que je serais toujours là s’ils avaient besoin de moi. Au fil des années il m’est d’ailleurs arrivé bien souvent d’exécuter des missions pour leur compte.
La famille McCherry…
L’envie de fonder une famille fit son chemin en nous et nous cherchions celui que nous pourrions transformer et dont la façon de voir les choses se rapprocheraient au plus de nos idéaux. Nous trouvâmes cette personne en Alex qu’Eva transforma alors qu’il avait 18 ans et qu’il avait faillit mourir lors d’une bagarre qui avait mal tourné pour lui. Tout comme on m’avait laissé le choix lorsque j’avais rejoints les Volturi, Eva et moi laissâmes totalement le choix à Alex, lui expliquant que s’il acceptait il deviendrait notre enfant de sang. Sa décision ne fut pas longue à prendre et bien vite il s’adapta à notre mode de vie. S’il entretient une relation plutôt fusionnelle avec Eva qu’il considère comme la mère qu’il n’a jamais eut, leurs dons respectif on beaucoup aidé à fonder cela, nous n’en sommes pas moins proche pour autant. Les parties de chasses que nous faisons souvent ensemble sont à tous les deux notre jeu favori et nous ont beaucoup rapprochés, le moment où nous cherchons et l’un et l’autre à se surpasser.
Cependant cela n’était pas assez pour nous, le besoin de créer une famille été plus dévorant que jamais. Ainsi quand lors d’un de nos nombreux voyages, à Eva et à moi, nous entendîmes parler d’un vampire, Joham, qui avaient réussi à avoir des enfants de son propre sang grâce à son union avec une humaine. Je décidais, avec l’accord de ma moitié bien entendu, de tenter cette expérience. Eva n’y vit pas d’objection sachant combien mon amour pour elle était fort, cette enfant serait le mien comme le sien, sa seule demande fut qu’elle choisisse elle-même la mère. J’obtempérais sans problème et le choix de mon amour s’arrêta sur une humaine, Angélina Maria De La Cusa. C’était une jeune femme superficielle ayant une famille très riche et j’approuvais totalement le choix d’Eva ; à travers ses stupides idéaux elle n’arriverait jamais à avancer et pour moi elle ne méritait même pas de vivre. Je la séduis donc et disparut, à ses yeux du moins, du jour au lendemain sans donner de nouvelle dès que je fus sûre qu’elle soit enceinte. Cependant jamais nous ne la quittions des yeux pendant sa grossesse. Enfin l’enfant naquît, une petite fille qui fut prénommé Brittany.
Malheureusement nous ne fûmes pas assez rapide pour la rattraper dès sa naissance et, à travers les humais qui l’entouraient nous bloquant ainsi le passage, elle eut le temps de s’enfuir dans la forêt. Lorsque quelques jours plus tard nous la retrouvâmes elle avait déjà l’apparence d’une fillette de cinq ans. Nous ne la rattrapions cependant pas tout de suite conscient que nous aurions beaucoup plus de facilité à gagner sa confiance lorsqu’elle serait plus grande. Des mois passèrent ainsi, mois pendant lesquels Eva et moi allions souvent observer la petite Brittany sans qu’elle ne s’en aperçoive et quand enfin je décidais de l’aborder elle avait l’apparence d’une jeune fille de 18 ans. Pour plus de facilité et pour ne pas qu’elle se pose trop de question nous lui avons dit qu’elle était une vampire, cette information eut plutôt l’air difficile à avaler pour elle et j’espère réellement qu’elle finiras par s’y faire. Les tout premiers temps avec Alex furent difficile, le fait qu’Eva et moi ne l’aillons pas mis dans la confidence ne lui plut pas vraiment, mais ils sont quand même bien vite devenu inséparable et je sais que Brittany se confit très souvent à lui. Seule, se sentant vraiment délaissé, ma fille avait grand besoin d’affection et je lui donné toute celle qui lui été nécessaire l’encourageant à venir me parler quand elle en avait besoin. Elle ne sait pas que je suis son vraie père et c’est mieux comme cela, je tiens vraiment énormément à elle et je croie que si aujourd’hui elle apprenait que je lui aie caché cela elle ne nous le pardonnerait pas.
Et maintenant…
Récemment j’ai été recontacté par Aro qui ma demandé de me rendre à Volterra afin de pouvoir me confier une mission. Toujours aussi fidèle à mon ancien clan j’ai bien sûr obtempéré sans aucun problème. La mission est plutôt particulière et vise au kidnapping d’une jeune hybride, Renesmée Cullen, c’est tous ce que j’ai pu apprendre. Ayant, comme tout bon vampire qui se respecte, entendu parler de l’altercation qui a opposé les Volturi au Cullen je suppose que l’on ne m’en a pas dit plus pour ne pas que je devienne sensible au don d’Alice Cullen et que cette mission devrait être plutôt délicate. Ainsi comme les Volturi me l’ont demandé j’ai entraîné ma famille à proximité de Forks, Port Angelès pour être exact, et attend les ordres qui devrait arriver rapidement. Je n’aie pas donné plus de précision que cela au McCherry mais je sais qu’Eva, qui me connait mieux que quiconque sur cette terre, se doute que cela à un rapport avec la famille royale. Cependant j’ai pris la décision de tout lui révéler, je l’aime d’un amour plus fort que tout, elle est ma moitié, mon amour, et je refuse de lui mentir ni de lui cacher quoi que ce soit même si cela à un rapport avec les Volturi, elle est bien plus importante qu’eux à mes yeux malgré tout le respect que je leur doit. Ils sont plus important que tout d’ailleurs, ma famille, je les aime et ferait n’importe quoi pour les protéger.
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