Lorsqu’Andréa plongea son regard dans le mien avant de me caresser doucement les cheveux un sourire illumina mon visage pendant quelques secondes avant que je lui parle de mon, ou plutôt mes, secrets. Perspicace elle devina bien vite qu’effectivement la personne avec qui je partageais ce lourd secret était bien ma sœur.

-Mon amour, la personne concerné… par tes paroles je sens que tu es extrêmement proche d’elle, je me trompe peut être mais cette fille : C’est ta sœur ? demanda-t-elle.

Malgré la situation je ne pus m’empêcher de sourire quand elle m’appela « mon amour ». Cela n’était pas la première fois qu’elle utilisait ce petit nom pour me qualifier mais à chaque fois il me ravissait de joie. Car pour moi c’est ce qu’elle était, mon amour, mon ange, ma vie, bien plus encore si c’était possible et c’est également ce que je voulais représenter pour elle. Je ne la méritais pas j’en avais entièrement conscience, elle avait droit à beaucoup mieux que moi mais en pur égoïste je ne pouvais me résoudre à la libérer de moi, j’avais besoin d’elle, tellement besoin d’elle.

-Tu n’es pas obligé d’acquiescer, je comprendrais que tu ne veuille pas le dire.

A quoi bon lui mentir ? Je ne le pouvais pas de toute façon, je ne supportais pas de lui cacher tous cela, pas à elle. Ainsi tandis qu’elle prenait ma main dans la sienne et la pressait avec douceur dans la sienne j’hochais simplement la tête pour lui dire qu’effectivement, elle ne c’était pas trompé, c’était bien avec Lélia que je partageais mon secret.

-Noah quoi que tu ai pu faire, quoi que tu puisse dire je ne peu nié que je t’aime à la folie, je n’ais jamais ressenti ça pour personne, tu es le seul, l’unique qui ai fait battre mon cœur à sa point, entre nous c’est ce que l’on appelle plus communément le coup de foudre, même si cela peut paraître irréel… tout à l’heure je t’ais dis que si tu ne souriait pas à mes paroles je ferais quelque chose d’horrible, cette chose c’était quitter, et rien que d’y penser j’avais envie de me rendre malade pour ne pas dire autre chose qui pourrait être blessant pour toi comme pour moi !C’est réellement à cette instant que j’ai pris l’ampleur de mes sentiment pour toi. Je ne connais pas l’ampleur de ton secret, mais je sais que je suis incapable de me séparer de toi. Quoi que tu ais pu faire, et si il me faut un peu de temps, sache que rien ne changera mon amour et je ne pourrais pas vivre sans toi. répondit-elle une fois que je lui eus parlé de mes secrets et avoué que malgré toute la confiance que je portais en elle je ne pouvais m’empêcher d’avoir peur qu’une fois qu’elle connaisse l’horrible vérité elle ait trop peur pour rester près de moi.

Ces paroles me touchèrent énormément et m’allèrent droit au cœur. Peut-être commençais-je à réaliser qu’effectivement, il était possible qu’une jeune femme comme elle puisse s’attacher à une personne aussi horrible que moi ? « Cette chose c’était quitter » avait-elle dit en me parlant de la chose horrible qu’elle aurait faîte si par le plus grand des malheurs je n’avais pas souris quelques secondes plus tôt lorsqu’elle m’avait raconté son histoire. A cette pensée un frisson d’horreur me parcourut avec une très grande intensité. Rien que le fait de l’imaginer loin de moi me rendait malade. L’imprégnation, c’était une chose tellement puissante, pouvions nous réellement vivre loin de nos âmes sœurs sans en mourir ? J’en doutais fortement, à la seconde où je l’avais aperçu une partie de moi lui avais appartenu et j’avais conscience que si un jour elle venait à me quitter, à partir loin de moi, elle emporterait ce morceau de moi avec elle. L’être que j’avais un jour était avant la mort de mes parents, ou plutôt ce qu’il en restait, celui qui avait été auparavant joyeux, beaucoup plus démonstratif de ses sentiments, et surtout qui était aujourd’hui amoureux à en mourir disparaîtrait avec elle à tous jamais et cela je sais que je ne pourrais jamais m’en remettre.

Cependant et malgré ses pensées je ne pus m’empêcher de me dire qu’elle disait cela maintenant mais que ces paroles ne serait peut-être plus dans un futur proche, quand elle connaîtrait la vérité. Que penserait-elle encore de moi quand je lui aurais avoué avoir tué quelqu’un, dirait-elle encore m’aimer ? Une partie de moi me disait que oui, que quoi qu’il se passerait elle reviendrait toujours vers moi mais l’autre me criait le contraire, que je la dégouterais une fois qu’elle serait cela.

Par la suite j’avais osé lui raconter mon histoire, la perte de mes parents, et ce que je craignais le plus c’était produit. Je n’avais pas réussi à me montrer fort, j’avais pleuré et pour ne pas lui montrer cette fragilité présente en moi depuis la mort de mes parents que je jugeais être une faiblesse je m’étais éloigné d’elle. Lorsque j’avais senti une présence derrière mon dos puis un corps tiède se serrer contre le mien mon premier réflexe avait été de vouloir attraper les bras d’Andréa entourant mon cou pour me dégager. Mais je n’avais pu m’y résoudre les paroles que j’avais prononcé un peu plus tôt me revenant brusquement à l’esprit « Je veux tout partager avec toi, même le plus dur » avais-je dit. Ces paroles n’avaient pas été prononcées dans le vide et cela devait aussi marcher dans mon sens. Là nous étions dans un moment difficile mais je devais être capable de me dévoiler à elle, de partager la tristesse qui me rongeait depuis maintenant quatre ans et que j’essayais de cacher à tout pris pour épargner ma sœur. C’est pourquoi après que je me fusse excuser et qu’elle soit venu devant moi je n’avais pas bougé la laissant poser sa main libre sur mon cœur battant vivement dans ma poitrine.

-Ne t’excuse pas mon amour ! La perte d’un être chère est toujours difficile, par ailleurs tu garde ça sur ton cœur depuis maintenant 4 ans, c’est bien trop long sans en parler. Mon amour ne me cache pas tes larmes, tu as besoin de les laisser sortir, les renfermer fera seulement qu’accumuler la souffrance. Je suis là maintenant !

Son ton était chaleureux et en relevant mon regard vers elle je m’aperçu qu’elle souriait. Moi j’en étais incapable mais mon cœur semblant s’être brisé en mille morceaux à l’évocation de la mort de mes parents commença à se recoller. Tout comme j’avais souris lorsqu’elle m’avait parlé de sa petite sœur elle souriait maintenant que je racontais l’histoire de la mort de mes parents et j’en fus vraiment très touché car si j’avais vu ne serais-ce qu’une once de tristesse sur son magnifique visage jamais je n’aurais pu me le pardonner. Andréa glissa une main dans mes cheveux et me serra tendrement contre elle.

-Je suis là pour t’écouter mon amour, je suis là quand tu aura besoin de rire et de pleurer, car je t’aime… mes paroles là maintenant ne t’aiderons pas je le sais pour l’avoir vécu, mais je vais quand même te les dire : ce que tu as fais mon amour est remarquable, tu n’as pas hésité un seul instant à rester dans les flammes pour sauver ta sœur et tu y es retourné pour sauver tes parents. Aujourd’hui tu souffre, tu es frustré de ne pas les avoirs sauvé, je connais cette souffrance, mais il serait fière de toi, pour le courage que tu as montré, pour l’amour que tu leurs porte et parce que tu as sauvé les deux plus personnes pour qui ils auraient eux même sacrifié leur vie en premier. Ils auraient essayé comme toi, mais seraient bien plus triste de savoir ta sœur seule dans ce monde… tu es brave mon amour, et ils t’aimeront toujours tout comme tu les portes dans ton cœur.

Andréa avait raison quand elle disait que ses paroles ne m’aidait pas, pas pour le moment en tout cas. Je m’en voulais énormément de ne pas avoir réussi à sauver mes parents, j’aurais du être capable de braver les flammes pour les sauver eux aussi et ainsi ne pas faire de Lélia une enfant orpheline. Car peut m’importait de souffrir, la seule chose que je voulais était le bonheur de ma sœur et je savais qu’avec la mort de James et Kate Thompson une partie d’elle s’en était allait et ne reviendrait jamais. J’aurais préféré mourir dans les flammes pour que mes parents restent en vie et puisse s’occuper de Lélia. Mais ce qui était fait était fait et désormais je devais vivre avec le poids de la mort de mes parents sur mes épaules.

Mon ange, qui ne me quittait pas des yeux depuis tout à l’heure, essuya doucement les larmes qui coulaient sur mon visage et me caressa la joue me faisant frissonner. Petit à petit mes pleurs s’apaisèrent, les battements de mon cœur redevinrent plus réguliers et je risquai même un petit sourire. Se hissant sur la pointe des pieds Andréa approcha ses lèvres des miennes et vint m’embrasser tendrement. Je ne répondis tout d’abord pas à son baiser, me laissant simplement faire puis finit par passer mes bras dans son dos pour la sentir encore un peu plus contre moi et l’embrassait avec de plus en plus de passion. C’était un peu une façon pour moi de lui dire merci et surtout de lui montrer à quel point je l’aimais. Mon être entier s’embrasait et à bout de souffle je finis par m’éloigner de ses lèvres plongeant mon regard dans le sien.

Merci, murmurais-je tout d’abord en passant une main dans ses cheveux Merci d’être là et merci d’être venu vers moi alors que je m’étais détourné. Tout à l’heure je t’ai dit que je souhaitais tout partager avec toi, le meilleur comme le pire et j’avoue que quand tu es revenu quand moi je m’étais éloigné j’ai eut envie de me dégager, car je n’aime pas montrer cette souffrance qui est en moi mais je ne l’ai pas fait car ces paroles étaient sincères. J’ai énormément de mal à dévoiler mes émotions mais je te promets que désormais quand je serais triste je resterais près de toi au lieu de partir car je t’aime et je sais que tu peux me comprendre.

En regardant le ciel je me rendis compte qu’il devait déjà commencer à se faire tard étant donné que le soleil commençait à se coucher. Cette magnifique journée touchait bientôt à sa fin et il allait falloir que je raccompagne Andréa chez elle. Certes il y avait eut des moments difficile mais nous avions été ensemble et c’est la seule et unique chose que je souhaitais, être avec elle, toujours.