Nous venions de reprendre la route. Nessie était derrière. Emmett m'avait ouvert les yeux sur mon attitude de ces dernières semaines, je n'imaginais pas se qu'elle pouvait ressentir. Je ne savais par où commencer avec elle. Elle n'avais pas dit grand chose depuis notre départ, enfin en même temps je ne lui parlait pas, donc faire une discussion seule ça n'aurait pas été très marrant. Quand à moi je faisais attention à la route. Le verglas n'étais pas la meilleure condition pour conduire, surtout avec ma p'tite hybride derrière. Je regardais un instant dans le rétroviseur central. Je tentais un sourire dans sa direction. Puis finalement j'ouvrais la discussion.

- J'ai proposé à ta mère de te ramené, j'avais besoin de parler avec toi, tu es d'accord?

Ba oui je lui posais la question, mais en même temps si elle avait pas envie de parler, je me serais senti très mal. Elle ne m'avais rien fait, et j'avais simplement agis en égoïste, je devais réparer cette erreur. Je me décidais à allumer la radio. J'avais tellement de chose à lui dire, que sans attendre sa réponse je continuais à lui parler.

- J'ai parlé avec Emmett, tu sais ce soir et, j'avais du mal à continuer. Comment lui dire que j'étais la seule responsable et que je l'aimais malgré tout se que j'avais pu faire, il m'a dit que tu étais triste c'est dernier temps et que... et que j'en étais la responsable. Je m'en excuse!

Grande première je m'excuse. Je me mets à chantonner sur l'air qui passe à la radio en espérant que Nessie me suive. Je la revoyais lorsqu'elle était petite. Ce petite ange que j'avais en quelque sorte aidé à venir au monde, ma nièce, j'en étais très fière.

-J'aimerais faire quelques chose pour me faire pardonner, tu as une idée?

Plus d'une fois à cette question Renésmée lui avait parlé de glace, d'une sortie en ville, d'un jeu quelconque. Je me demandais se qu'elle allais me répondre ce soir.

J’avais attendu un peu moins d’une heure devant l’immeuble qui devait sans doute abriter plusieurs appartements. Sous ma forme invisible que je fus tout de même obligée de quitter à plusieurs reprises pour reprendre des forces le temps de réussir à retrouver la concentration nécessaire, j’observais tout d’abord la petite hybride jouer dans la neige avec cet homme que je ne connaissais point mais qui était de même nature qu’elle. Le froid qui commençait à se faire de plus en plus présent au fur et à mesure que la soirée avançait les poussa bientôt à rentrer. Néanmoins cela ne m’inquiéta guère : tant qu’elle ne sortait pas de cette bâtisse je savais où elle se trouvait, elle n’avait aucune chance de nous échapper.

Quand vînt la voiture d’une des Cullen, une belle vampire blonde, je sus que le moment d’agir approchait. Je décidais alors de mettre au courant mon époux pour qu’il me rejoigne, mon rapide sms lui disait :

Tout se mettait en place et j’adorais cette sensation en moi, cette montée d’adrénaline qui me prouvait que bientôt allait venir l’action. Le plan était déjà préparé dans mon esprit : lorsqu’elle allait démarrer, je la suivrais et dès que je serais certaine qu’elle prenait bien la route pour la villa je la dépasserais et rejoindrais mon mari. De là le reste serait simple, après tout avoir un accident avec ce verglas et toute cette neige qui s’était accumulée sur la chaussée était d’une normalité déconcertante... Et dès que le véhicule serait immobilisé, la réussite de la mission ne serait qu’une question de minutes.

Quand elle sortit tenant par la main la petite hybride qui nous intéressait tant et qu’elles remontèrent dans leur voiture sans me remarquer, moi qui étais alors caméléon, je sentis que le moment était proche. Je la suivis donc en courant, ombre éphémère qui courait à vitesse vampirique sur les trottoirs à une petite distance du véhicule. Une minute plus tard, comme je l’avais espéré, elle prit la direction de la route nationale qui ondulait à travers les bois et menait à leur villa.

Si Dorian avait bien reçu mon message, il serait posté au bord de la chaussée derrière quelques arbres et m’attendrait. J’accélérais donc ma course, allant jusqu’à dépasser largement le véhicule des Cullen et même le précéder de loin. Sentant le parfum de mon mari, je réussis à le rejoindre. Il était en effet dissimulé derrière les fourrés enneigés et m’attendait, mais avec lui d’autres odeurs, d’autres vampires… Un instant inquiète, je fus rapidement soulagée lorsqu’approchant d’eux je remarquais deux immortels portant de longues capes noires que je reconnus immédiatement. Leurs yeux rubis se tournèrent vers moi, surprise ma déduction s’avéra exacte et je les saluais comme il se doit :

- Bienvenue Jane, Alec, dis-je en baissant légèrement la tête. L’hybride arrivera d’ici quelques secondes dans une voiture noire conduite par une autre Cullen, j’ai un plan pour les stopper ensuite il nous suffira de prendre la petite et vous aurez ainsi ce que vous voulez.

Déjà à une centaine de mètres, on voyait le véhicule qui avançait prudemment sur la route, sans doute par peur d'un accident dû à la météo peu clémente. Souriant à Dorian, mon éternel complice, celui-ci me tendit une cape que je mis à la hâte. Puis je commençais à me concentrer, plus le temps d'expliquer le plan que j'avais imaginé je devais mettre le début à exécution moi-même. Il fallait que je sente les flammes qui animaient Dorian, que je les sentes en moi…

La voiture arrivait, je m’avançais, silhouette fine et irréelle au bord de la chaussée avec ma cape qui volait dans la brise glaciale de ce soir d'hiver. Dans un murmure de satisfaction sadique, j'annonçais :

- C’est le moment !

Des étincelles.
Puis des flammes.
J’avais réussi à copier le don de mon époux : un mur de feu se dressa à quelques mètres de la voiture de la belle Cullen qui terrifiée et surprise freina comme elle put. Seulement le sol glissant n’aida pas et le véhicule malmené finit sa course en se retournant sur le flanc…

Maîtrisant les flammes tout en contemplant le magnifique travail que je venais d’accomplir, je vis Jane se poster à mes côtés et me féliciter de son magnifique sourire pervers dont elle seule avait le secret et qui valait à ce moment-là toutes les félicitations du monde. Heureuse de notre collaboration, je le lui rendis.

Maintenant était venu le moment d’agir : que la fête commence !

-Tatie, c'est juste que tu es devenue différente avec moi mais je te pardonne car je t'aime tatie. Après un silence, elle ajouta. Peut-être passer plus de temps ensemble, j'aimerais ça vue en quelque sorte tu es une deuxième maman pour moi car tu t'es occupée de moi en attendant maman se réveille !

Ça y est je me sentais mal maintenant. Je m'étais éloignée d'elle ne pouvant supporter plus longtemps de la voir grandir au prêt de ses parents, mais qu'elle le ressente comme une abandon, même si s'en était un, je m'en voulais. Je ne voulais en aucun cas faire de mal ma petite princesse!
Je la regardais à travers le rétro, j'avais les yeux partout pour nous éviter un accident, déjà qu'avec Nessie dans la voiture je faisais attention, mais là avec ce verglas c'était une horreur.

- Et si on aller en ville dem...

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase qu'un mur de flamme s'agitait sur la route. je freinais, mais nous n'étions vraiment pas à une bonne saison. bientôt je me mettrais à me détestais, mais pour l'instant c'est cette fichue voiture et ce temps que je traitait de tous les noms. Rapidement, sans m'en rendre vraiment compte je perdais le contrôle. Machinalement, je plaçais mes mains devant mon visage. La voiture se retrouva à faire quelques tonneaux. Un peu perdu, je repris mes esprits lorsqu'un homme se tient devant moi. Je le reconnu : il s'agissait d'Alec Volturi. La respiration de Nessie étant normal, je ne m'en inquiéta pas sur le coup. Peut-être aurais-je du m'occuper d'elle, et non de ce vampire, mais la colère fut trop forte.
Je sortis sans mal de la voiture, et je lui sautais dessus à vitesse vampirique avant qu'il ne puisse réagir. Je ne me souviens de son pouvoir lorsque je ne vis et n'entendit plus rien. Il perdit le contrôle une première puis une seconde fois.

- Mer**..

Ce fusse là ses seuls mots lorsque pour la deuxième fois je recouvrais mes sens. J'ignorais quoi faire contre lui, mais mes premières pensées furent de l'étrangler. Là dernières fois que j'avais vu les Volturi c'était pour tuer Renésmée, aujourd'hui je ne les laisserait aps l'emmener. Je savais qu'ils étaient là pour elle. Pourquoi seraient-ils à Forks sinon?
Je ressentis une intense douleur au niveau des côtes. Je lâchais prise. Jane était désormais à l'œuvre. J'étais incapable du moindre mouvement. J'avais peur pour ma nièce.

-Nessie... ?

Je n'arrivais pas à me relever. J'aurais aimer dire à ces vampires se que je pensais de leur manière d'agir,mais la douleur me rendais folle. Je voyais ma vie passaient devant mes yeux, je revoyais Emmett, et tous les autres, je me croyais perdue. Pendant un instant j'ai cru qu'ils allaient en profiter pour me tuer!

-COURT NESSIE !!!! VAS T'EN !!!!

Je regardais dans leur direction, je fus bien contente de voir Nahuel arrivait à la rescousse, mais il paraissait bien inutile dans cette bataille. Nessie incapable de bougée n'irait pas bien loin. Je me sentais inutile moi aussi. Jane ne me lâchait pas, après la douleur, j'étais arrivé dans la phase ou même me défendre paraissait impossible, je laissait la fatigue me prendre.

-Pauvre petite Cullen... Les méchants Volturi t'aurait-ils blessés par hasard?

Lui, il ne pouvait pas se taire? Non, bien sur que non! Il se vengeait de notre victoire il y a cinq ans. Il voulait me le faire payer. Je pensais à lui, mais pensées étant assez limités pour l'heure, je ne voyais pas les autres. Jane était partit aidé ceux dont je n'avais pas vu le visage et dont l'odeur ne me parlais pas du tout! Ils pouvaient être assuré que je les retrouveraient si ils lui faisaient du mal.
Le visage d'Emmett me traversa l'esprit, je devais être forte pour lui:

-Je vous tuerais!

Ce fut la seule chose que je put prononcer. Je voyais mon amour se mettre à me détestait parce que j'aurais échouer. Je les voyais déjà tous me haïr. Pourquoi nous faisaient ils cela? Carliste n'avait-il pas était un très bon ami à eux. Pourquoi s'amusaient-ils à nous voir souffrir. N'avaient ils donc aucun sentiment pour leur semblables.

- Pauvres végétariens sans force... Vous êtes vraiment une honte pour les vampires...

Il n'utilisait pas son pouvoir sur moi. Je n'avais qu'une envie : fermer les yeux, et partir ailleurs. Plutôt dans la journée j'avais dis à Emmett que je devrais peut-être attendre que les Volturis viennent nous voir, et me laisser mourir. Je n'en avait plus aucune envie maintenant que j'y étais. J'étais sur d'y passer. Je n'entendais pas leur discussion alors qu'ils étaient prêt de la voiture, mon ouïe sur développé me paraissait inexistante, comme si face à eux et tout leur pouvoir, je n'étais plus qu'une humaine, un animal sans défense. Je comprenais mieux pourquoi Carliste avait fait de nous des vampires végétariens. Comment pouvait-on faire du mal à des gens s'en défenses. c'étaient à eux, aux Volturi de prendre notre régime, pas à nous de changer, mais ils étaient bien trop fiers pour le reconnaître!

-Laissez la tranquille!

Dans un dernier effort, je me relevais et allais me jetais sur Alec, mais...