Validée

Je suis née en 1694, en Italie, dans la région du Piémont. J'était la seule fille d'une famille de paysans , et j'avais 4 frères aînés. Ils moururent tous jeunes. Chaque hiver la famine en emportait un. Je me suis alors retrouvée seule à aider mes parents.
Nous étions très pauvres, aussi je ne reçu aucune éducation et n'appris ni à lire ni à écrire. Nous vivions de la culture du maïs et de l'élevage de moutons, et je fus contrainte dès mon plus jeune âge de mener le rôle de bergère. Je passait donc mes journées dans des champs lugubres à surveiller mes bêtes, enroulée dans un grand châle en laine élimé. J'était transie de froid et j'avais peur, car j'était très craintive et redoutais l'arrivée des loups.

Le jour de mes 20 ans, ma mère mourut, succombant à la maladie. Je n'en fus nullement accablée car elle avait toujours été très dure avec moi, et elle me battait lorsque je n'effectuait pas correctement mon travail. Elle fut enterrée dans la forêt, à même le sol, car nous n'avions pas les moyens de lui obtenir une place au cimetière du village.

Peu de temps après la cérémonie funèbre, mon père me confia son désir de me voir trouver un mari. A l’époque, il était normal pour les jeunes filles de se marier très tôt et elles n’avaient pas leur mot à dire dans tout cela. Cependant, je permit de refuser. Il ne me contraria pas, car c’était un homme faible et discret, qui avait toujours été dirigé par ma mère comme un agneau. Je savais pourtant qu’il disait cela car il voulait être sûr de pouvoir assurer ma survie, et qu’il savait qu’il n’y arriverait pas. Mais je me refusais à l’abandonner. Il était la seule personne en ce monde cruel que j’aimais. Il ne le disait pas mais je savais qu’il avait besoin de moi, au moins sur le plan moral. Je me fis la promesse de demeurer à ses côtés jusqu’à ce que la mort l’accueille.
Pendant 5 ans, je vécu ainsi. Je me contentais d’effectuer la tâche qui m’avais été confiée dès mon plus jeune âge sans rechigner, jours après jours. Et le soir, je réchauffait le cœur blessé de mon père par mes paroles empreintes d’innocence.

Et un jour, ma vie bascula.

Ou plutôt devrais-je dire une nuit. C’était au crépuscule. Le soleil était bas dans le ciel et ce dernier était coloré de toutes les nuances de rose et de doré qui puissent exister. Je m’était assoupie, et ce fut la température déclinante qui me réveilla. Je fus rapidement sortie de ma torpeur lorsque je réalisais que la nuit approchait. Je me levais et tentais de rassembler mes moutons à la hâte, avant qu’il ne soit trop tard. Mais les bêtes étaient assez indisciplinées et j‘eus beaucoup de mal à y parvenir, d‘autant plus que je ne possédais pas de chien pour m‘aider. Quand enfin j‘eu atteins mon but, il faisait presque entièrement nuit.
C‘est alors qu‘ils apparurent. D‘abord une ombre sur la colline. Puis une deuxième, et une troisième. Pour finir, toute une meute. J‘avais entendu dire que la région hébergeait des loups depuis peu. Mais je n‘y avait pas cru. Premièrement parce que ce n‘était pas la première fois que l‘on répandait de fausses rumeurs à leur propos. Ensuite, parce que cela ne s‘était jamais réellement produit auparavant. Et enfin, probablement pour me rassurer. La peur enfla en moi. Je tentais de me rassurer en me disant qu’il n’attaquaient les hommes qu’en cas d’extrême nécessité. Ils m‘observèrent d‘abord, sans remuer une oreille. On eu dit qu‘ils se délectaient à l‘avance du bon repas qu‘ils allaient faire, comme s‘ils avaient été humains.
Alors celui qui se tenait le plus en avant du groupe, celui qui était apparu en premier, leva son museau vers le ciel et entama une longue plainte. Ce fut le signal de départ. Il fondirent sur le pré comme une horde de barbares. Mon premier réflexe fut de songer à m‘enfuir, car j‘étais à l‘époque une jeune fille craintive et je n‘était guère très courageuse. Cependant, les animaux au blanc pelage représentaient toute la fortune que nous possédions, mon père et moi. S‘ils mouraient, nous n‘aurions plus rien pour nous nourrir, pour peu que je puisse échapper au sort funeste qui semblait se profiler pour moi. Je ne pouvais l‘abandonner. C‘était ridicule, certes. Mais la frayeur s‘était emparée de mon esprit et je n‘avais plus les idées claires. Je mis à courir dans tous les sens comme une possédée, cependant que les prédateurs fessaient un carnage tout autour de moi.
Alors que je hurlais à m‘en décrocher les cordes vocales, une intense douleur me traversa le bras droit. Une de ces immondes créatures avait planté ses croc fétides dans ma chair. Mes cris redoublèrent. Je m’affalais à terre,et pendant ma chute qui me parus durer une éternité, je plantait mon regard dans celui de mon agresseur. Ces yeux étaient comme deux billes noires et luisantes et je ne pus m’empêcher de le comparer au diable, tel que je l’avais vu sur les vitraux de l’église. Il raffermit sa prise et secoua sa tête à gauche et à droite. Je ne saurais décrire la douleur qui me ravagea tandis qu’il faisait de mon membre ensanglanté des lambeaux de chairs. Puis il relâcha son étreinte et retira sa gueule de ma blessure. Je cru qu’il allais finir son travail et me déchiqueter la gorge mais il se contenta de s’enfuir, m’abandonna à la souffrance. J’aurais voulu qu’on m’achève. Je le maudit. On eu dit qu’il avait fait tout cela uniquement dans le but de me faire souffrir un maximum, mais de façon à ce que je meure lentement. Mais je n’avais même plus assez de force pour crier.
Puis, alors que je m’était résignée à mourir, je perçus un changement dans l’atmosphère qui m’entourait. Des hurlements d’animaux, que j’identifiaient comme ceux de mes agresseur déchirèrent la pleine. J’avais les yeux mis cols, et je ne vis pas ce qui se passa à ce moment, car tout était flou. Le silence envahi les environs, et les seuls sons qui subsistèrent furent mes halètements de douleur. Je cru que tout s’estompait autour de moi parce que mon heure avait sonné et que la mort approchait. Puis je sentis qu’on me soulevait du sol. Je ne savais pas vraiment ce qui se passais. Je sentais le contact de bras qui me portaient mais ils avaient la consistance du granit et j’en déduisit que j’était morte et dans un état second. Je fermais les yeux et sombrais dans l’inconscience.

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je repris mes esprits peu de temps après. Je me trouvais dans une pièce sombre, base de plafond et aux murs composés de pierres. Je compris que j’étais dans une sorte de cave. A mes côtés, se tenait un homme d’une beauté excise. Probablement le plus beau qu’il m’avais été donné de voir. Il émanait de sa personne comme une aura de mystère. Il avait de long cheveux noirs et soyeux que j’eu envie de toucher. Mais ce n’était pas là le détail le plus frappant de sa physionomie. Lorsque je réalisais que ses yeux étaient rouges, je voulus esquisser un mouvement de recul, cédant à la panique. Mais la douleur se chargea de me rappeler mon état, et je réalisais que je n’étais pas morte. Il me dit alors qu’il m’avait sauvée. Il avait tué la meute de loups qui m’avaient attaqués. Il me dit que j’allais mourir. Et qu’il était ma seule chance de survivre. Il pouvait me sauver, mais il fallait que je lui donne mon accord. Je ne savais pas de quoi il parlait. Mais j’eu soudain peur de mourir. J’aurais accepté n’importe quoi pour ne pas me retrouver six pieds sous terre. Je lui donnais donc mon accord, sans savoir ce qui m’attendais. Son magnifique visage se fendit d’un sourire carnassier et il se pencha vers moi. Je sentis son souffle frais dans mon cou. Il posa ses lèvres étrangement froides contre ma peau, puis planta ses dents incroyablement aiguisées dans ma gorge. Je hurlais. Je pensais avoir eu mon lot de souffrance, mais ce n’était rien comparé à ce que je ressentis alors. Ce fut comme si on avait versé de l’or en fusion dans la blessure, et le liquide infernal se rependit dans mes veines.

S’ensuivirent alors trois jours de souffrance ultime, où le feu ravagea mon corps tout entier, jusque dans les moindres cellules. Je préfère ne pas trop m’attarder sur ce souvenir, car même aujourd’hui, cela reste un moment que je préfère oublier.

Une nouvelle Heidi était née. Je dus me résoudre à abandonner mon père et je devins alors une Volturi. Mon créateur Aro, me présenta à ses confrères Marcus et Caïus. J’éprouve un profond respect pour lui depuis qu’il a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Il me soutint lors de mon adaptation à cette nouvelle vie. J’avais radicalement changé. J’étais devenue une beauté fatale et j’appris à me servir de mes atouts pour charmer mes proies. La pauvre bergère que j’étais autrefois avait totalement disparu. Adieu, fragilité. Désormais, j’étais une tueuse redoutable. J’étais si douée pour la séduction que ce fut à moi qu’on assigna la tâche de ramener des proies pour nourrir le clan. Au fil des années, j’appris à lire et à écrire, jusqu’à devenir ce qu’on appelait en ce temps là « une femme du monde », intelligente et cultivée. J’avais enfin accès à tout ce dont j’avais pu rêver. Des choses qui m’auraient été inaccessibles si j’était resté dans ma campagne. Ou si Aro, mon sauveur, n’avait pas été là.

Curieusement, aucuns des autres vampires avec lesquels je vis ne se souvient de son passé d’humain. Moi si. Ou du moins, suffisamment pour pouvoir raconter mon histoire, que je viens ainsi de le faire.

Elle est parfaitement consciente de ses avantages physiques et en tire une grande fierté. Elle use beaucoup et souvent des ses charmes pour parvenir à ses fins. Elle est narcissique et attache beaucoup d'importance aux apparences. Elle n'a aucune pitié pour les humains car elle les juge faibles. Elle aime jouer avec sa victime avant de la tuer car elle aime sentir la peur envahir sa proie. Elle n'éprouve aucuns remords à tuer car elle juge cela naturel. Cependant elle est aussi capable d'avoir de l'humour. Elle voue beaucoup de respect et de loyauté à Aro, son créateur, car elle estime qu'elle lui doit tout ce qu'elle est devenue aujourd'hui.

Elle possède une magnifique chevelure mi longue, toute en reflets qui varient du brun au doré. Elle mesure environ 1 mètre 77. Elle est mince et d'apparence délicate et fragile. Comme tous les vampires sanguinaires, ses yeux sont d'un rouge éclatant lorsqu'elle vient de se nourrir et s'assombrissent lorsqu'elle à soif, pour devenir noirs. Comme tout vampire, sa peau est diaphane car elle est exsangue. Elle a des dents très blanches et parfaitement alignées, mais qui sont tranchantes comme des rasoirs. Elle a des mains aux longs doigts fins, avec des ongles toujours soigneusement manucurés